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Les accidents du travail dans le secteur du travail intérimaire ont atteint un point bas historique en 2023, rapporte mercredi Prévention et Intérim (PI), le service central de prévention sectoriel. Ces accidents sont toutefois devenus plus graves avec davantage de jours d'incapacité de travail permanente.
Le taux de fréquence (soit la mesure du nombre d'accidents par million d'heures prestées) a atteint une valeur de 35,70 l'année dernière, le plus bas jamais enregistré par PI depuis sa création en 1998.
La sécurité des travailleurs intérimaires sur le lieu de travail s'améliore, y compris celle des étudiants jobistes, se réjouit Prévention et Intérim.
Selon les informations collectées par le service auprès des agences d'intérim, 7.159 accidents du travail impliquant des intérimaires et ayant entraîné une incapacité de travail d'au moins un jour ont été enregistrés en 2023. Les travailleurs intérimaires ont représenté un nombre total de 143.180 jours d'incapacité de travail, contre 195.624 en 2022.
Les accidents entraînant une incapacité de travail permanente sont donc moins nombreux mais Prévention et Intérim remarque par ailleurs que les assureurs accordent davantage de jours forfaitaires. Dans le travail manuel, qui représente près de 92% des jours d'incapacité de travail après un accident, le taux de gravité global (mesure de la totalité des dommages corporels consécutifs à tous les accidents pour 1.000 heures prestées) a d'ailleurs présenté une légère hausse.
Selon PI, ces accidents sont souvent le résultat d'un "accueil" défaillant. Cette procédure légale obligatoire doit permettre aux nouveaux travailleurs de recevoir les informations nécessaires pour travailler en sécurité.
Le secteur du travail intérimaire en Belgique a représenté 200,6 millions d'heures de travail l'an passé, l'équivalent de 102.856 travailleurs à temps plein, calcule encore l'étude. Près de 2,1% de la population active travaille avec un contrat d'intérimaire.