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Un vent nouveau souffle sur le groupe informatique français en difficulté Atos, avec l'annonce mardi d'un nouveau PDG le jour d'une audience cruciale au tribunal de commerce de Nanterre, où se joue l'avenir de cet ex-fleuron de la tech.
"J'ai conscience des défis qui nous attendent mais également des forces du groupe, de la qualité de ses services à l'engagement continu de ses collaborateurs, qui nous permettront, ensemble, d'ouvrir un nouveau chapitre", a déclaré M. Salle, cité dans ce texte.
Le dirigeant, passé par de grandes entreprises (Total, McKinsey, Altran, Elior...), était depuis décembre 2017 directeur général du groupe spécialisé dans l'immobilier Emeria. Il succèdera à Jean-Pierre Mustier, qui avait pris les rênes d'Atos en juillet 2024 pour mener à bien le plan de restructuration négocié avec les créanciers, après le départ de l'ancien directeur général Paul Saleh.
Comme un passage de témoin, l'annonce de cette nomination intervient alors qu'Atos, qui compte quelque 90.000 employés dans le monde, doit présenter mardi au tribunal de commerce, dans le cadre d'une procédure de sauvegarde accélérée, un plan visant à rendre plus supportable sa dette qui avoisine les 5 milliards d'euros.
Outre un allègement de la dette de 3 milliards d'euros, il prévoit une augmentation de capital et une dilution "massive" des actionnaires. Le cours de Bourse de l'entreprise, sortie du CAC 40 en septembre 2021, a chuté de 90% depuis le début de l'année et se situe désormais sous le seuil d'un euro.
Début octobre, le groupe a aussi annoncé une prolongation des négociations entamées avec l'Etat français sur le rachat de ses activités stratégiques, incluant notamment des supercalculateurs utilisés dans la dissuasion nucléaire.
Atos a par ailleurs revu à la baisse ses objectifs pour la période 2024-2027, après les résultats catastrophiques du premier semestre.