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"On n'oublie pas les promesses": une centaine d'agriculteurs à bord d'une cinquantaine de tracteurs ont manifesté jeudi à Arras à l'appel de la Coordination rurale pour "maintenir la pression" et réclamer des "actes" après les annonces du gouvernement.
"Stop au déloyal, vive le local", "Pour nos produits des prix, pas le mépris", "Gabriel à table", pouvait-on lire sur des pancartes accrochées aux tracteurs.
"C'est beau de parler, mais on veut que les autorités passent à l'acte", lance parmi les manifestants Jean-Victor Fievet, éleveur laitier.
"Je ne pensais pas encore une fois redescendre dans la rue, je préférerais être dans ma ferme à travailler" mais "des annonces ont été faites et il n'y toujours rien de concret", pointe Adrien Spriet, venu garer son tracteur devant la préfecture où une délégation doit être reçue dans l'après-midi.
"On attend les résolutions qui doivent être prises par le Président de la République et son gouvernement", abonde Patrick Legras, de la Coordination rurale à deux jours du salon de l'agriculture où le président Emmanuel Macron est attendu au tournant.
Le Premier ministre a récapitulé mercredi les dizaines d'engagements et chantiers déjà lancés, et annoncé des mesures sur les visas de saisonniers étrangers, sur les pesticides ou encore sur la rémunération. Mais il semble avoir laissé sur leur faim les agriculteurs, focalisés sur l'intervention à venir du chef de l'Etat.
"Les annonces de M. Attal n'ont pas suffi, c'est de l'enfumage", peste Jean-Louis Fenart, président de la Coordination rurale du Pas-de-Calais.
Avant de rappeler les thèmes des revendications des agriculteurs : "revenu", "normes environnementales", "surcharge administrative", "concurrence déloyale avec les pays qui produisent différemment".
"On démoralise les agriculteurs et les jeunes ne veulent plus faire ce métier, nous souhaitons que les autorités comprennent notre malaise sur tous les points", ajoute-t-il.