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La Bourse de New York a finalement terminé dans le vert mardi grâce à un repli des taux obligataires, alors qu'elle avait mal commencé dans la foulée des marchés boursiers mondiaux.
L'indice Dow Jones a gagné 0,36% à 38.711,29 points, le Nasdaq - à dominante technologique - a progressé de 0,17% à 16.857,05 points et le S&P 500 a grappillé 0,15% à 5.291, 34 points.
"Le marché s'est retourné. Tout d'abord, il était en baisse car il suivait les marchés dans le monde, particulièrement la Bourse indienne qui a connu une chute sévère", a commenté Peter Cardillo de Spartan Capital, interrogé par l'AFP.
En Inde, l'indice Nifty 50 a chuté de 5,93%, sa pire séance depuis mars 2020, et le Bombay Stock Exchange (BSE) de 6,14%, entraînant les marchés mondiaux à la baisse.
La Bourse indienne n'a pas apprécié l'issue des élections législatives qui laissent entrevoir une victoire moins importante que prévu pour l'alliance au pouvoir de Modi.
"Ensuite en cours de séance, les taux obligataires ont reculé et le Dow Jones, aidé par quelques unes des +Sept Magnifiques+, est reparti de l'avant" a ajouté Peter Cardillo.
Les "Sept Magnifiques", les valeurs technologiques de croissance qui représentent les plus grosses capitalisations de Wall Street, qui ont apprécié ce recul des taux d'intérêt sont Nvidia (+1,25% à 1.164,37 dollars), Microsoft (+0,62%) et Alphabet (+0,41%) notamment.
Deux indicateurs ont rassuré les investisseurs sur l'évolution de l'économie américaine et les perspectives d'évolution des taux d'intérêt.
D'une part, les commandes industrielles en avril sont ressorties comme attendues en hausse de 0,7%.
D'autre part, le nombre d'offres d'emplois a reculé en avril au plus bas depuis février 2021 à 8,06 millions contre 8,35 millions le mois d'avant, selon une enquête mensuelle du département du Travail.
Les chiffres officiels de l'emploi pour mai seront publiés vendredi.
"Cela montre que le marché de l'emploi se détend un peu", a noté l'analyste de Spartan Capital. Un effet recherché par la Fed, la banque centrale américaine, qui, en maintenant des taux élevés, cherche à ralentir l'activité pour juguler l'inflation.
Les taux obligataires à dix ans tombaient à 4,32% vers 20H00 GMT contre 4,38% la veille.
Du côté des valeurs, la banque en ligne Axos Bank a lâché 4,17% alors qu'un bref rapport du fonds de vente à découvert Hindenburg Research, qui parie à la baisse sur Axos, suggère que l'établissement est très exposé à des actifs risqués comme des prêts d'immobilier commercial.
Une kyrielle de banques ont été entraînées par ce courant comme Western Alliance Bank Corporation (-2,68%), Customers Bancorp (-2,99%) ou Atlantic Union Bankshares (-2,12%).
Six secteurs sur les onze du S&P ont terminé positifs, en premier lieu l'immobilier (+0,95%) revigoré par le repli des taux d'intérêt.
Ford a cédé 1,35% même si le constructeur automobile a annoncé un bond de 11,2% de ses ventes au mois de mai aux Etats-Unis, gagnant des parts de marché grâce à ses nouveaux modèles notamment de véhicules électriques et hybrides dont les ventes ont augmenté de 64%.
Le groupe de solutions informatiques et de stockage HPE a chuté de 1,98% avant l'annonce de ses résultats au deuxième trimestre.
Le groupe de divertissement Paramount Global, qui détient les chaînes américaines CBS et MTV, a rendu une bonne partie (-4,38%) de ce qu'il avait gagné la veille. Lundi la chaîne CNBC avait rapporté que l'actionnaire de contrôle de Paramount, Shari Redstone, s'est entendu avec le studio Skydance Media, qui va fusionner les deux entités.
L'action hautement spéculative de la chaîne de magasins de jeux vidéo GameStop a lâché 5,37% après avoir a été catapultée (+21%) la veille par un message du boursicoteur Keith Gill baptisé "Roaring Kitty" (chat rugissant), à l'origine du mouvement des "meme stocks" - ces titres portés par les échanges sur les réseaux sociaux.
Selon le Wall Street Journal, la plateforme de courtage en ligne E Trade, détenue par Morgan Stanley, serait tentée d'interdire l'accès à la plateforme à "Roaring Kitty", lui reprochant des manipulations de titres.