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Des activistes de Greenpeace étaient présents devant le 16 rue de la Loi à Bruxelles vendredi, en marge du conseil des ministres. Déguisés en Robin des Bois, les bras chargés de pièces d'or, ils entendaient dénoncer "les 4,4 milliards d'euros d'argent public destinés chaque année aux industries les plus polluantes de notre pays".
Les militants ont symboliquement rendu aux ministres des caisses remplies d'argent, estampillées au nom des entreprises les plus polluantes opérant en Belgique.
"Les plus gros pollueurs se voient offrir des milliards d'euros d'argent public, sans aucune condition, alors que les ménages belges sont laissés pour compte" a dénoncé la porte-parole de Greenpeace Belgique, Nadia Cornejo. "Nous ne devrions pas avoir besoin de Robin des Bois pour réparer cette injustice. Notre prochain gouvernement devra changer la donne et arrêter ces cadeaux à l'industrie lourde. Cet argent devrait servir à financer une transition climatique juste, dans laquelle tous les citoyens sont inclus".
Dans son rapport "Payés pour polluer" publié vendredi, l'organisation environnementale détaille les différents mécanismes directs et indirects qui permettent aux entreprises les plus polluantes de bénéficier d'argent public. Il s'agit notamment du système européen d'échange de quotas d'émission (SEQE), de la compensation des coûts des émissions indirectes, des exonérations des accises sur le gaz et l'électricité, ou encore des contributions pour l'électricité verte.
D'après les calculs de l'ONG, ces mécanismes mènent à subventionner les entreprises les plus polluantes du pays à hauteur de 4,4 milliards d'euros par an. Parmi ces entreprises se trouvent notamment Arcelor-Mittal, Ineos, Total Energies, BASF, Holcim ou encore Lhoist, selon le rapport.