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Toute une partie du personnel soignant laisse entendre sa colère. Des médecins, des infirmières d'hôpitaux et de maisons de repos, en première ligne depuis le début. Non seulement, ils estiment qu'ils n'ont pas été assez préparé à cette crise. Mais ils regrettent aussi la façon dont les autorités la gèrent.
Ils chantent et dansent pour eux-mêmes, pour garder le moral. Un collectif de milliers de médecins et infirmiers ont été reçu hier par la Première ministre parce qu’ils sont déçus par une communication peu claire, par des tests en série promis qui ne sont jamais arrivés, par du matériel qui manque encore disent-ils et surtout parce qu’ils sont épuisés.
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"Cette souffrance physique et psychique va amener beaucoup de burn-outs, redoute Boris Bastens, gastro-entérologue membre du mouvement "Take care of care". Des applaudissement de la part du public, c'est génial, des paroles de la part des politiques c'est génial mais nous souhaiterions des actes et des propositions concrètes pour prendre en charge ces problèmes psychiques qui vont arriver incessamment".
Des arrêts de travail à venir
Le syndicat chrétien porte une autre parole mais la même colère. Ils reprochent essentiellement aux politiques la volonté de réformer le secteur dans l'urgence alors que la demande de changements ne date pas d'hier. Lina Cloorstermans, secrétaire permanente du CSC Services-publics soins de santé estime que "les gens ne connaissent pas exactement le vécu sur le terrain. Ici la situation est encore plus grave. Déjà avant le coronavirus, la pénibilité existait".
La loi sur la réquisition du personnel en cas de pénurie et la possibilité de laisser faire des soins infirmiers par des personnes qui n'en ont pas les diplômes sont blessantes selon eux. Pour combattre ces décisions, plusieurs petits arrêts de travail d'une heure seront organisés dans les prochains jours.