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(Belga) Alors qu'il est en train négocier le nouveau contrat de gestion de la RTBF, le ministre en charge des Médias Jean-Claude Marcourt s'est dit ouvert mardi à une diminution de la publicité sur la radio-télévision de service public.
"Je ne suis pas totalement opposé à une éventuelle diminution progressive du volume publicitaire de la RTBF, pour autant que cette possibilité soit envisageable sur le plan économique et financier", a-t-il confié mardi en commission du Parlement en réponse à des questions de Michel Colson (DéFI) et Olivier Maroy (MR). La publicité représente actuellement environ un quart des recettes de la RTBF, qui vit essentiellement de sa dotation publique. Cette présence publicitaire suscite toutefois de longue date des critiques de la société civile, de certains partis politiques, ainsi que des concurrents de la RTBF, accusée régulièrement de brader le prix de ces écrans commerciaux. Face à ces accusations, M. Marcourt a dit mardi être favorable à l'organisation d'une étude pour objectiver les choses. La démarche, a-t-il toutefois souligné, imposera aux autres opérateurs d'ouvrir eux-mêmes leurs comptes pour pouvoir comparer les prix pratiqués. Interrogé par les députés sur les rumeurs faisant état, dans le futur contrat de gestion de la RTBF, d'un mécanisme de compensation pour contrer les effets négatifs de l'arrivée récente de TF1 sur le marché publicitaire francophone belge, M. Marcourt s'est refusé mardi à confirmer ou infirmer la mesure. Cette éventualité a suscité le mois dernier une vive réaction dans la presse du patron de RTL-TVI, Philippe Delusinne, également inquiet de la possible création à la cité Reyers d'une quatrième chaîne télé et d'une sixième radio. Mardi, le ministre s'est dit "surpris" qu'un opérateur privé établi au Luxembourg pour échapper au régulateur belge, a-t-il souligné, ose se plaindre de la sorte. "Peut-on à proprement parler d'équilibre ou d'équité alors que les acteurs concernés ne jouent pas sur le même terrain de jeu? ", s'est-il interrogé. "Il est impossible de comparer, d'une part, la RTBF en tant que chaîne publique garante du service public audiovisuel et, d'autre part, RTL en tant qu'acteur économique privé totalement exonéré des obligations qui incombent à la RTBF", a jugé M. Marcourt. Retardé en raison de la crise politique francophone de l'été passé, le nouveau contrat de gestion de la RTBF pour la période 2018-2022 devrait être adopté dans les semaines prochaines. (Belga)