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Tous les cancers ne se dépistent pas, pourquoi? Plusieurs raisons sont évoquées

Lara Kotlar, porte-parole de l'Agence wallonne pour une vie de qualité, était notre invitée dans ce 13h. Elle a évoqué le dépistage des cancers avec quelques conseils et beaucoup de réponses aux questions les plus courantes. 

 

C'est une triste réalité : le cancer est l'une des principales causes de décès dans le monde. Chez les hommes, cela concerne principalement le cancer de la prostate, le colorectal et le poumon. En ce qui concerne la femme, il s'agit principalement du cancer du sein, du poumon et le colorectal. 

Plus on est âgé, plus il y a de risque d'en développer un. "On va accumuler les facteurs de risque et puis, la régénération cellulaire n'est plus optimale. On dit d'ailleurs qu'un homme sur trois et une femme sur quatre risque de contracter un cancer avant l'âge de 75 ans", explique Lara Kotlar, porte-parole de l'Agence wallonne pour une vie de qualité, en plateau. 

Avec cette maladie, le dépistage et le diagnostic sont primordiaux : "Le dépistage, qu'il soit systématique, organisé ou qu'il soit demandé par le médecin, permet d'avoir une vision plus tôt. Par exemple, le dépistage systématique permet de détecter avant même qu'il y ait des signes, avant même qu'il y ait des symptômes. Ça permet donc de prendre les mesures nécessaires. On va trier les gens qui sont potentiellement à risque"

Tous les cancers ne sont pas dépistés, pourquoi ? 

Les cancers du poumon et de la prostate ne sont pas dépistés. Pour quelles raisons ? "Parce que le cancer du poumon, par exemple, il faut déjà qu'il y ait des symptômes. Le dépistage ne servirait donc à rien. Et le cancer de la prostate, c'est une intervention chirurgicale. Ça veut dire qu'il y a quand même un risque pour le patient, il faut qu'il y ait un intérêt pour la santé publique, il faut qu'il y ait les ressources humaines et matérielles. C'est une question de coût-bénéfice. Mais ça n'empêche pas que les médecins peuvent dépister, s'ils ont le moindre doute, ou s'il y a des facteurs à risque dans la famille, par exemple", répond Lara Kotlar. 

C'est important, il ne faut vraiment pas passer à côté

Parmi les dépistages les plus courants, se trouve la mammographie. Elle est particulièrement conseillée aux femmes, entre 50 et 69 ans : "Tous les deux ans, les femmes vont recevoir un courrier qui va les inviter à prendre contact avec un centre de référence. Pourquoi entre 50 et 69 ans ? C'est parce que c'est là que l'incidence du développement du cancer est la plus importante. C'est un dépistage gratuit et bien souvent, le résultat sera négatif". 

Le dépistage du col de l'utérus, quant à lieu, est destiné aux femmes plus jeunes, entre 25 et 64 ans. "C'est un dépistage qui a été revu, qui est moins fréquent maintenant. C'est tous les cinq ans. C'est important pour les jeunes filles. Il ne faut vraiment pas passer à côté", ajoute Lara Kotlar. 

Mois de "mars bleu"

Comme chaque année, le mois du mars bleu sensibilise au dépistage du cancer colorectal. L'avantage, dans ce cas-ci, est que ce test que vous pouvez réaliser vous-même. "Vous allez recevoir une petite enveloppe bleue avec tout un kit de dépistage. Vous faites votre petit prélèvement. Vous remettez tout dans l'enveloppe et vous postez. Et puis, votre médecin traitant ou le médecin que vous avez renseigné recevra les résultats". 

Vous avez une question ou vous cherchez des renseignements concernant les dépistages ? Vous pouvez vous rendre sur le site de l'AVIQ (aviq.be) ou du Centre de référence pour le dépistage des cancers (ccref.org). 

 

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