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C’est le cancer le plus fréquent chez l’homme : le cancer de la prostate. En Belgique, on détecte 12 000 nouveaux cas chaque année. Un nombre qui va augmenter dans les prochaines années avec le vieillissement de la population. À travers les témoignages de deux patients aux parcours singuliers, plongez dans la réalité de cette maladie omniprésente
Le cancer de la prostate peut frapper à tout moment, modifiant irrévocablement le cours d'une vie. Gaëtan, 51 ans, pilote de ligne, et Luc, 80 ans, partagent leurs récits de lutte contre cette maladie qui touche des milliers d'hommes chaque année en Belgique.
Pour Gaëtan, le dépistage n'était qu'un report perpétuel, jusqu'à ce jour fatidique de l'année 2022. "Je prends le téléphone, rendez-vous, disponibilité, tout est ok, j'y vais. Nous avons fait différents tests, donc échographie, IRM, biopsie, et le résultat est tombé : cancer de la prostate", relate-t-il.
Cette confrontation brutale à la maladie l'a fait réaliser "qu'on devient les autres, ça n'arrive pas qu'aux autres".
Ablation de la prostate ou pas ?
Le choix du traitement est une étape cruciale, souvent partagée avec le conjoint. Gaëtan opte pour l'ablation de la prostate, une décision prise en concertation avec sa femme, "parce que c'est quand même une décision de couple".
Concernant l'opération en elle-même, le pilote explique qu'il "faut le temps de s'en remettre". Aujourd'hui, il se réjouit : "J'ai repris une vie tout à fait normale".
Cependant, tous les chemins de guérison ne se ressemblent pas. Romain Diamand, urologue à l'institut Jules Bordet, souligne que "l'ablation de la prostate peut entraîner des troubles au niveau urinaire et sexuel". Il entend des "pertes d'urine, volontaires ou involontaires, et des troubles au niveau de la sexualité avec des érections de moins bonne qualité".
Un homme sur deux a un cancer de la prostate vers l'âge de 80 ans
Lorsque le patient est plus âgé et la tumeur moins agressive, il est tout à fait possible de vivre avec le cancer. Pour Luc, 80 ans, la surveillance de sa tumeur prostatique est devenue une routine depuis trois ans.
Avec humour, il partage : "Une prostate, avec ma femme, on n'en a qu'une seule pour deux, et elle nous a déjà donné beaucoup de satisfaction. Je ne me voyais pas la perdre aussi rapidement, alors que ce n'était vraiment pas nécessaire."
À cet âge avancé, une ablation n'est pas toujours nécessaire, comme l'explique le Dr. Diamand : "Un homme sur deux a un cancer de la prostate vers l'âge de 80 ans, et la plupart ne sont pas forcément informés qu'ils en ont un".
Quel traitement est plus efficace ?
"Ils mourront d'autre chose et pas de leur cancer, et donc il est important de ne pas être dans la surenchère diagnostique à cet âge-là pour trouver un cancer qui ne nécessite probablement pas de traitement" conclut l'urologue. Aucune étude n'a permis à ce jour de démontrer qu'un traitement était plus efficace qu'un autre. Il s'agit d'un choix éclairé, guidé par les spécialistes.
Luc avait lui "cette impression que c'était une étape par laquelle il allait passer". "Quand ça m'est tombé dessus, je me suis dit que c'était énorme. Il fallait prendre ça au sérieux et faire ce qui est nécessaire pour pouvoir continuer."
Selon une étude britannique, le nombre annuel de cancers de la prostate dans le monde devrait doubler d'ici 2040. En cause, le vieillissement de la population. Seul moyen d'éviter des issues moins favorables, le dépistage à partir de 50 ans.
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