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Dyson veut révolutionner une fois de plus le nettoyage des sols avec son WashG1, un appareil qui aspire et lave en un seul passage. Plus besoin de sortir l'aspirateur avant la serpillière, le WashG1 gagne du temps et offre un résultat presqu'impeccable. Mais cette innovation a un prix : 699€ et un entretien un peu plus complexe que pour un aspirateur classique.
Quand on est pionnier sur un marché comme Dyson l'est sur celui des aspirateurs-balais, il y a des bons et des mauvais côtés. Le bon côté, c'est que durant quelques années, le marché mondial des consommateurs n'est rien que pour lui, ce qui peut être très profitable. Au rayon des mauvaises nouvelles: la concurrence, dès qu'elle voit un succès commercial, va naturellement vouloir faire des appareils aussi bons, mais moins chers, n'ayant pas des années de recherche et développement à rentabiliser. Ce qui oblige Dyson à innover, encore et toujours, pour garder une longueur d'avance. Et sa dernière invention, révolutionnaire sur le papier, est un appareil qui aspire et qui nettoie en un seul passage: le Dyson WashG1 (699€).
Ce que j'ai aimé dans le WashG1:
- Le principe de base, tout d'abord. Laver des sols durs sans devoir préalablement les aspirer, c'est effectivement une petite révolution. À la grosse louche, on divise par deux le temps nécessaire, vu qu'on peut nettoyer à l'eau la salle à manger même si on vient de prendre le petit-déjeuner et qu'il y a un tas de petites miettes à terre. En caricaturant - car ça arrive moins souvent - on peut enfin aspirer/nettoyer un sol lorsqu'un bol de céréales rempli de lait tombe à terre, lorsqu'on fait tomber une assiette (pas trop remplie) de spaghettis bolognaise... bref, dès qu'on fait face à de la saleté au sol et des petits détritus secs.
- La qualité et l'ingéniosité de la fabrication, ensuite. Avec Dyson, c'est cher mais on est rarement déçu. Une brosse motorisée avec des rouleaux contrarotatifs (qui concentrent donc les crasses au milieu) et un réservoir de détritus secs qui se retire facilement, un double réservoir d'eau (propre en eau, sale en bas), un manche léger, maniable et équipé d'un petit écran et de trois boutons: c'est tout ce qu'il faut pour faire fonctionner le WashG1. Un fonctionnement qui semble évident quand on l'explique: de l'eau propre est précisément injectée sur les rouleaux en microfibres qui humidifient et nettoient les sols durs ; le résultat de ce nettoyage est divisé en deux: l'eau sale est aspirée et stockée dans le réservoir du bas, les détritus "secs" (qui ne le sont forcément plus tout à fait, voir ci-dessous) se retrouvent, grâce aux autres rouleaux à pinceaux, dans le petit réservoir plat intégré à la brosse.
- L'autonomie confortable de 35 minutes pour environ 290 mètres carrés, en un seul passage.
- Le résultat final. Presque parfait: les sols sont propres et débarrassés des crasses qui pouvaient s'y trouver, qu'elles soient sèches ou humides. La noirceur de l'eau lors de mon test, en hiver, sur un rez-de-chaussée à l'apparence propre - mais nous sommes 5 à y vivre, dont 3 enfants - prouve qu'un vrai nettoyage a eu lieu. Et ça se voit au premier coup d'œil, dès que le sol est sec: les sols ont même l'air un peu lustré par le passage des brosses en microfibres, et la propreté est homogène, on n'aperçoit pas les coups de serpillière qui peuvent persister après un nettoyage classique. Cependant, et c'est le seul défaut, sur du carrelage par exemple, les petites crasses qui se mettent dans les joints ne sont pas aspirées, or elles échappent aux rouleaux car elles n'affleurent pas à la surface du carrelage. Ce qui nous rappelle que le WashG1 n'aspire pas les crasses, il les ramasse avec ses rouleaux.
Ce que j'ai moins aimé dans le Wash G1:
- Le nettoyage de la brosse. S'il est très satisfaisant de constater un sol propre en un seul passage de balai magique, on ne peut pas en dire autant de l'entretien indispensable d'une partie de la machinerie. Le début est plutôt sympa: un cycle d'autonettoyage assez rapide (on vide les réservoirs, on remplit à nouveau celui d'eau claire et, sur la station de recharge, on active le rinçage des rouleaux qui dure environ 1 minute). Vient ensuite la vidange de la plaquette rassemblant les résidus supposés secs (qui ne le sont forcément plus): contrairement à la vidéo promotionnelle, il ne suffit pas de tapoter au-dessus de la poubelle. Il faudra y aller avec les doigts, puis rincer les dernières crasses à l'évier. Finalement, vous devrez de temps en temps vérifier que les rouleaux sont réellement propres après le cycle d'autonettoyage. J'ai vérifié après un passage et il restait des crasses, et beaucoup de cheveux emmêlés: il faut y aller avec les doigts, là aussi, pour un résultat optimal. Plutôt désagréable, probablement inévitable.
- Il ne remplace pas votre aspirateur balai standard, qui restera nécessaire pour les tapis, les moquettes ou les fauteuils ; ainsi que pour passer simplement 'un petit coup vite fait' dans la cuisine après avoir préparé le repas, par exemple. Ce n'est donc pas un 2 en 1 comme on pourrait le croire ; car rappelons-le, il n'y a pas de mode aspirateur, mais bien un ramassage et un nettoyage à l'aide de rouleaux humidifiés.
Conclusions
Dyson est le premier constructeur à proposer un appareil unique (pas un de ces robots à tout faire compliqué à stocker et assembler) qui 'aspire' et nettoie en même temps. Le gain de temps est considérable car un seul passage suffit, votre sol dur sera propre et débarrassé de toutes les crasses qui pouvaient s'y trouver. Le pari est techniquement réussi et le résultat est presque parfait ; mais il faudra accepter ce qui est sans doute inévitable: entretenir (vidanger et nettoyer) un tel appareil n'est pas aussi simple que vider le réservoir d'un aspirateur balai au-dessus de la poubelle. Le bac à résidus secs est forcément mouillé (il ne suffit pas de le secouer au-dessus de la poubelle), et les cheveux s'emmêlent rapidement autour des rouleaux et des brosses.