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Une dizaine de militants de Greenpeace et de l'ASBL Climaxi ont mené une courte action mercredi soir au siège du gouvernement limbourgeois à Hasselt, où se réunissait le conseil provincial. Ils espéraient attirer l'attention des décideurs sur la pollution aux poly- et perfluoroalkylées (PFAS), des substances chimiques toxiques et persistantes, remarquées sur plusieurs sites limbourgeois.
"La situation nous inquiète. Il n'y a presque pas de contrôles, ceux-ci reprennent les chiffres des entreprises, la population est mal informée sur les risques et les dossiers tirent en longueur", a dénoncé Marc Van Marsenille de Greenpeace.
À Saint-Trond, le ruisseau du Melsterbeek est contaminé aux PFAS et au chrome, des substances qui proviennent de l'entreprise Tenneco (anciennement appelée Monroe). Celle-ci produit des amortisseurs de voiture.
"Tenneco dispose depuis des années d'une autorisation lui permettant de rejeter des PFAS. Les limites fixées par ce permis sont continuellement dépassées", a poursuivi M. Van Marsenille. En effet, "l'entreprise se voit chaque fois attribuer une dérogation qui lui permet de continuer à déverser plus que ce qui est autorisé. Les contrôles-surprises démontrent que les quantités rejetées sont absolument gigantesques", avance-t-il.
Or, c'est au conseil provincial qu'il revient de délivrer ce type de permis. Ses députés ont toutefois répondu que l'application de ces autorisations n'était pas du ressort de la Province.
Un argument qui ne convainc pas dans les rangs de Climaxi. Pour l'association, le conseil provincial a les clefs en main pour les permis comme pour leur application. En vue des élections communales d'octobre, l'organisme mène aussi des actions dans tout le pays pour faire également pression via l'échelon local.