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Avec leur nouvel album "Rivages", Bon Entendeur continue de surprendre en remixant des classiques de la chanson française. Découvrez comment ces artistes sélectionnent leurs chansons et pourquoi leur dernier album est une véritable invitation au voyage méditerranéen.
RTL info : Vous aviez repris l'une des chansons de Françoise Hardy " Le temps de l'amour". Comment avez-vous réagi quand vous avez appris son décès ?
Arnaud Bonet : Ça a été une surprise. On savait qu'elle avait quelques problèmes de santé, mais elle était quand même assez jeune. On s'y attendait pas et on est très tristes. On trouve que c'est une artiste incroyable. Nous, si on a repris une chanson de son catalogue, c'est avant tout parce qu'on est fan de sa musique et de sa carrière.
Vous savez ce qu'elle pensait de votre remix ?
Pierre Della Monica : Oui, elle avait apprécié. On avait échangé avec elle sur les premières versions et on sait qu'elle avait été assez sensible à notre revisite de son titre. On était très flatté et très heureux.
Dans votre nouvel album intitulé 'Rivages', vous proposez une reprise de la chanson brésilienne "Fio Maravilha". Ce remix est une nouvelle version d'un titre de Nicoletta. Pourquoi avoir choisi cette chanson en particulier ?
Pierre Della Monica : À la base, cette chanson ne devait pas figurer dans notre album, mais ça s'est vraiment décidé en dernière minute. On est tombé dessus avec Arnaud, on a fait des tests pour voir si ça pouvait prendre, on a essayé de la remixer et on a eu un énorme coup de foudre, sur la chanson qu'on connaissait déjà et ont trouvé que notre mix avait sa place dans l'album. Donc tout s'est décidé très vite, de même que le clip avec Audrey Fleurot.
Comment vous sélectionnez les chansons pour mettre dans votre album ?
Arnaud Bonet : Il n'y a pas vraiment de règle, mais bon, je dirais qu'on fonctionne avant tout au coup de cœur. Il faut que la musique marche sur nous dans sa version originale. Et puis qu'on ait une valeur ajoutée. Ce morceau de Nicoletta date de 73, donc on a une vraie plus value à modifier ce morceau pour le rendre plus électronique, ce qui est moins le cas avec la musique plus actuelle. Et on réalise aussi que les mélodies sont intemporelles puisque ce qui fonctionnait sur la génération de nos parents fonctionne sur notre génération, si les arrangements sont un peu différents. Donc, on est très contents de voir que c'est transgénérationnel aussi.
On retrouve du Françoise Hardy, du Nicoletta et aussi du Sylvie Vartan dans vos chansons. D'où vous vient cet attrait pour la chanson française des années 60-70 ?
Pierre Della Monica : Je crois qu'on a baigné dans cette culture musicale et on passe nos journées à écouter des sons. Donc, on continue d'enrichir notre catalogue et notre culture musicale. Et c'est une période qui est très riche, les années 60-70. Musicalement, c'est incroyable et c'est pour ça d'ailleurs qu'on puise dans ces années-là pour essayer de trouver des inspirations pour les remix.
Sur l'album, on ne trouve pas que des remix d'anciennes chansons, il y a aussi des originaux. Les douze titres de l'album évoquent le soleil, la Méditerranée. Pourquoi avoir choisi ces thèmes-là ?
Pierre Della Monica : Parce que Arnaud et moi, on vient du sud de la France, et c'est vrai que c'est une région qui nous est chère. Et en voyageant, on s'est rendu compte quand même qu'il y a une vraie culture commune en Méditerranée. Qu'on aille dans le nord de l'Afrique, au Maghreb, à l'est, à l'ouest, l'Espagne, le Liban. Et on voulait essayer de sublimer cette culture en musique et de raconter un peu nos origines et ce qui nous est cher, ce qui nous touche via un album de douze chansons et qui se veut un peu être une invitation au voyage, une croisière en Méditerranée.
On vous connaît aussi pour vos mixtapes qui mêlent archive et musique électro. D'où vous est venue l'idée ?
Arnaud Bonet : Ça a commencé comme une blague, mais en mettant en avant nos coups de cœur musicaux du moment. À l'origine, c'était une mixtape par mois. On s'est rendu compte que le rythme était un peu intenable. On a donc décidé d'en sortir que quand les mixtapes étaient prêtes, en dix ans, on a fait plus d'une cinquantaine.