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Originaire de Belgique, Fouad Hajji s’est lancé dans une carrière d’acteur aux États-Unis. Après des apparitions dans NCIS et Esprits Criminels, il est à l’affiche du film belge BXL, qui raconte une histoire proche de la sienne.
Faire carrière à Hollywood semble inaccessible pour beaucoup, mais Fouad Hajji a relevé ce défi. Né à Vilvoorde et ayant grandi dans les quartiers populaires de Bruxelles, il rêvait des États-Unis depuis son enfance, bercé par les films de Rocky Balboa.
Il y a 15 ans, il quitte la Belgique pour Los Angeles avec l’ambition de percer dans l’industrie du cinéma. Mais le chemin est long. "C’était assez difficile au début. Les deux premières années, je ne connaissais personne. Je ne savais pas où commencer, c’était un nouveau monde", confie-t-il.
L'homme explique que Los Angeles est une ville où la concurrence est féroce. "Il faut se rendre compte qu’il y a entre un million et 1,5 million d’acteurs. Pour mon premier rôle dans NCIS, qui ne comptait que six phrases, il y avait 3.000 candidats".
Un rôle sur mesure dans BXL
Aujourd’hui, à 42 ans, Fouad Hajji poursuit sa carrière avec détermination et se retrouve à l’affiche de BXL, un film belge sorti récemment. Il y incarne Tarek, un jeune boxeur qui rêve d’Amérique, un rôle qui résonne fortement avec sa propre histoire.
"Chaque scène du film est basée sur du vécu, que ce soit moi, l’entourage des réalisateurs ou nos amis. Comme Tarek, je rêvais d’aller aux États-Unis", explique-t-il.
Mais BXL ne se limite pas à une histoire de rêve américain. Le film aborde aussi des thèmes comme le racisme et la discrimination, des obstacles que Fouad Hajji a lui-même dû surmonter. Il a notamment mis trois ans à obtenir son visa pour les États-Unis. L'homme aurait pu baisser les bras, mais il a tenu bon, malgré le manque de ses proches.
Je culpabilise encore d’avoir quitté ma famille
"Sur le moment même, quand on part à l’étranger, il y a cette joie de vivre une nouvelle aventure. Mais les années qui suivent, c’est de la culpabilité qu’on ressent. Aujourd’hui, cela fait 15 ans que je suis aux États-Unis et je culpabilise encore d’avoir quitté ma famille", avoue Fouad.
Une carrière bâtie sur la persévérance
Prêt à tout pour son métier, Fouad Hajji n’hésite pas à s’imposer un entraînement physique intensif, à prendre des coups sur un ring ou à modifier son apparence pour un rôle. Cette ténacité lui a permis de décrocher des rôles dans des productions américaines comme NCIS et Esprits Criminels.
Avec BXL, il ne se contente pas d’être acteur : il met en lumière une réalité sociale et inspire ceux qui, comme lui, rêvent d’outre-Atlantique. Aujourd’hui, son parcours est la preuve qu’avec du travail et de la patience, même les rêves les plus fous peuvent devenir réalité.