Partager:
La chanteuse Santa partage ses sentiments intenses face au succès de sa carrière solo et explique comment ses amis de Hyphen Hyphen l'ont encouragée à prendre son envol.
RTL info : On vous voit partout, vous remplissez de nombreuses salles et votre chanson tourne en boucle. Comment est ce que vous allez ?
Santa : Jusque-là, tout va bien, mais ça ne calme pas mes tremblements, ni mes palpitations. Donc, je viens en Belgique, pour essayer de récupérer un petit peu de confiance en moi, et partager ce nouvel album.
Qu'est-ce qu'il vous faut pour récupérer plus de confiance en vous ?
J'espère vraiment que cet album marchera. Disons qu'à chaque titre, je me remets le titre en jeu, donc ça ne me calmera jamais complètement.
Vous profitez quand même de tous les moments que vous avez vécus jusqu'à présent ?
Il y a des moments où le temps s'arrête comme quand j'ai fait le concert suspendu à 40 mètres sur la place de la Bourse. Ce sont des moments de suspension où le temps s'arrête.
Avec votre groupe Hyphen Hyphen, vous chantiez en anglais. Pourquoi passer au français ?
C'est-à-dire que c'est un non-choix. Les chansons me sont apparues comme ça et j'étais tellement prise dans une écriture automatique et dans un état d'urgence que ce sursaut de vie s'est fait en français. Maintenant, je réalise que j'ai fait le choix de ma langue et de l'intime.
Pourquoi avoir commencé une carrière solo alors que votre groupe fonctionnait bien ?
Ce sont eux qui m'ont poussé à faire ça. Un jour, j'étais au piano et j'ai commencé à jouer quelque chose de différent. Ils ont tout de suite remarqué que ce n'était pas le style de Hyphen Hyphen. Ils m'ont dit que je devais absolument sortir cette chanson, car elle pourrait faire du bien aux gens.
Ce sont donc vos amis d'enfance, qui vous ont poussé à vous lancer en solo. Comment cela s'est-il passé ?
J'ai eu la chance d'avoir un groupe sans compétition d'ego. Notre amitié est force et gage de tellement de bonheur que j'accueille leur joie et aussi leur envie de me pousser un petit peu hors de ma zone de confort.
Quand vous chantez vos chansons, les vivez-vous toujours de la même manière ?
Non, jamais, c'est ce qui est magnifique et c'est pour ça que l'album s'appelle "Recommence-moi", c'est qu'à chaque fois, je me recommence. Quand je chante "Popcorn salé", c'est à nouveau un tourbillon d'émotions tout à fait nouveau. Cette chanson accompagne aussi des vies et c'est tout ce que je souhaite, c'est de mettre ma petite pierre à l'édifice dans la vie des gens.
Votre chanson "Eva" est-elle une chanson engagée ?
Ce serait naïf de croire qu'on peut faire la révolution en chansons. Cependant, je pense que toutes les révolutions ont été ou s'accompagnent d'harmonie, de volonté d'un nouveau monde, surtout en chansons, parce que les révolutions, elles, peuvent être personnelles d'un recommencement. Il y a une ode au recommencement de soi aussi, que ce soit en amour, ou ailleurs.
Pourquoi avoir tourné un clip de "Popcorn Salé" à Bruxelles, sur un piano suspendu ?
Sortir un album est vertigineux, mais la hauteur ne me fait pas peur. Bruxelles a toujours accompagné mes folies. J'aime l'image que ça suscite, le côté aussi surréaliste, ce qui va très bien au pays. C'est une ville qui accueille mes idées les plus audacieuses avec sérieux et enthousiasme.
Sur cet album, vous avez un duo avec Christophe Willem. Pourquoi lui ?
J'ai reçu plusieurs propositions, mais c'était une évidence de faire ce duo avec lui. Notre amitié naissante méritait d'être cristallisée en chanson. "Les larmes ne coulent pas" parle de l'amitié précieuse et de se soutenir mutuellement. Nos peines ne se ressemblent pas, mais, mais on essaie de se comprendre et on avance ensemble.
Vous allez bientôt être en concert à Tournai, Namur et au Cirque Royal. Comment se passe la scène pour vous ?
La scène a toujours été essentielle pour moi. J'ai cette énergie en moi qui veut du spectacle. J'aimerais vraiment réussir à avoir ce spectacle, que j'ai en tête pour accompagner les gens dans un imaginaire collectif. J'espère offrir un show ambitieux et électrique, à la hauteur des chansons que j'ai écrites.