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L'interdiction UE d'expérimentation animale dans l'industrie cosmétique est "minée"

L'association de défense animale PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) organisait jeudi une action symbolique au rond-point Schuman à Bruxelles afin de dénoncer le caractère, selon elle, subversif de la réglementation européenne interdisant l'expérimentation sur les animaux par l'industrie cosmétique. PETA affirme que la Commission européenne laisse sciemment ces expérimentations sur l'animal se poursuivre, les industriels utilisant la réglementation existante en matière de produits chimiques comme porte de sortie afin de continuer à faire ces essais sur les animaux.

Pour illustrer leurs propos, deux activistes se sont grimées en lapin grandeur nature, couverts de sang et de produits chimiques censés représenter l'expérimentation dont les animaux font l'objet. Les deux manifestantes ont pris place dans une gigantesque trousse à maquillage devant le Berlaymont, siège de la Commission UE à Bruxelles.

L'association dénonce la contradiction que comporte la législation actuelle et plaide pour une harmonisation urgente de celle-ci. L'interdiction d'expérimentation animale en vigueur est mise à mal par la législation sur les matières chimiques, estime PETA. "Autoriser que des animaux soient empoisonnés par des produits chimiques, maltraités et finalement disséqués pour élaborer des shampoings ou des crèmes solaires est une rupture de l'engagement pris par l'Union européenne lorsqu'elle a décidé d'interdire ces pratiques barbares et datées", explique Jen Hochmuth, conseillère stratégique chez PETA. L'association demande à l'UE de "resserrer les mailles défaites du filet".

Une adaptation et une harmonisation des réglementations sont simples à réaliser et urgentes, poursuit Jen Hochmuth. "Il existe des alternatives à l'expérimentation animale afin de tester les produits cosmétiques".

PETA affirme aussi que l'UE nie sciemment une initiative citoyenne signée par 1,2 million d'Européens. "La réaction de la Commission sur cette initiative de 2023 fut décevante, ne reconnaissant pas que la réglementation était affaiblie".

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