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Le gouvernement indien a fait savoir vendredi qu'il envisageait d'instaurer la peine de mort pour les violeurs d'enfants, alors que le pays est révulsé par le viol collectif et le meurtre d'une fillette de huit ans.
Des milliers d'Indiens ont manifesté ces derniers jours à travers tout le pays après l'enlèvement pendant cinq jours, le viol et le meurtre par huit hommes d'une fillette d'une tribu musulmane nomade dans l'Etat du Jammu-et-Cachemire (nord). Selon la police, ce crime visait à terrifier la communauté de bergers musulmans des Bakarwals pour les forcer à quitter la zone, à majorité hindoue.
Le gouvernement indien a communiqué à la Cour suprême que le ministère de la justice "envisageait activement" d'amender la loi sur la protection de l'enfance contre les agressions sexuelles "pour introduire la peine de mort pour les cas d'agression sexuelle aggravée contre les enfants".
"Le ministère est sensible au sort des jeunes enfants brutalement agressés de la façon la plus horrible", a affirmé le gouvernement dans le texte envoyé à la Cour suprême, selon l'agence Press Trust of India.
La loi indienne prévoit actuellement la peine de mort pour les assassinats particulièrement effroyables ainsi que pour les actes terroristes, même si les exécutions sont rares.