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L'humoriste Véronique Gallo présente son nouveau roman: "Je ne pense pas que je pourrais faire une fin horrible"

Véronique Gallo est l'invitée ce mardi midi d'Olivier Schoonejans dans le RTL INFO avec Vous. Elle est habituée à nous faire rire avec ses capsules vidéos, avec son spectacle sur sa vie de maman. Mais elle vient ici en tant qu'auteure puisqu'elle publie son 3e roman "L'entropie des sentiments", paru aux Éditions Héloïse d'Ormesson. 

Vous préférez quelle étiquette sur votre carte de visite ? Comédienne, humoriste, auteure ?

"Je dirais raconteuse d’histoires. Cela résume tout et c’est le même travail que je réalise, que ce soit pour la scène, pour les romans ou les capsules. C’est l’écriture qui est la base de tout."

Il y a un côté plus prestigieux à écrire des livres que des capsules comiques ? On vous prend plus au sérieux ?

"Ce n’est pas dans ce but-là mais étant romaniste, j’accorde énormément d’importance à la littérature, donc c’est un grand honneur d’avoir le troisième roman qui sort, cela devient chouette."

Parlons maintenant de ce livre "L'entropie des sentiments". Pour en parler, vous allez expliquer ce titre et ce mot "entropie"? 

"C’est un terme issu de la chimie qui signifie que tout tend au désordre. C’est une histoire de molécules à la base, moi je n’y comprends rien mais les sentiments dans la vie c’est un peu ça. Parfois si on n’y prend pas garde, tout tend au désordre et il faut faire attention. C’est ce que le personnage de Kate vit du haut de ses 18 ans."

Cette jeune femme fait des études de lettres. Elle vit dans une famille complètement chaotique. Elle galère un peu pour ses examens. Puis elle cherche l'amour, mais elle ne sait pas vraiment si ce qu'elle trouve correspond à ce qu'elle cherche... C’est une période très nostalgique chez vous, cette période un peu insouciante mais quand on la vit on est peu insouciant ?

"C’est très juste ce que vous dites. Il y a de l’insouciance et en fait il y a de la légèreté parce que c’est un âge où il y a plein de rêves possibles. On a une espèce d’enthousiasme, on veut mordre dans la vie à pleines dents. Et en même temps il y a un côté parfois plus lourd, plus difficile parce que le personnage vient d’une famille un peu chaotique. Elle se sent seule, elle a essayé de se conformer toute son adolescence à ce qu’on attendait d’elle et tout à coup elle a une ébullition intérieure qui doit sortir à un moment donné. Elle n’a pas le choix."

Vos deuxième et troisième prénoms, vous en avez?

"Oui !"

C’est quoi ?

"Cécile et Evelyne."

Il n’y a pas Catherine alors. Mais à quel point c’est vous l’héroïne de ce roman ? Je vous pose la question parce que quand on regarde les dates, les études, je trouvais que c’était trop ancré dans le réel pour être une totale fiction...

"C’est tout à fait de la fiction. Mais je vais vous révéler ce que mon grand garçon qui a 20 ans me dit régulièrement et je trouve qu’il a la meilleure formule. Il dit quand il voit ce que je fais ou ce que j’ai écrit: "C’est incroyable parce que c’est toi, ce n’est absolument pas toi mais qu’est-ce que c’est toi". C’est vrai que ce n’est pas ma vie du tout mais je m’attache tellement à essayer de retranscrire les émotions que l’on peut vivre à un certain âge, que je pense que c’est universel et que je les ai vécus aussi évidemment."

Le livre pose aussi des questions sur l'amour, la famille idéale et le fait que les gens ne changent pas. Et vous ? Vous vous battez aussi pour ça ?

"J’ai aussi été formatée par cette envie d’une famille, d’un couple qui dure. Je n’ai pas de honte à avouer que je n’ai pas réussi. Je suis une femme divorcée. Mais la famille ce n’est pas non plus que la cellule familiale comme on l’entend. Je pense que le personnage de Kate rêve d’avoir des relations avec des gens avec qui il y a un vrai dialogue, où il y a une sincérité, pas de tabous, de non-dits. Et ça je pense que c’est quelque chose que l’on peut tous trouver dans notre propre vie."

Vous prenez vos enfants dans vos bras ?

"Alors, ça oui ! J’ai du sang italien, donc je suis très câline."

Je vous avoue que j'ai pleuré à la fin du bouquin. La fin n'est pas triste. Elle n'est pas émouvante, mais elle remue. On ne va pas en dire plus. Comment vous êtes-vous senties quand vous l'avez écrite, cette fin ?

"J’étais très touchée parce que c’est vrai que je cherche dans mon travail d’écriture, que ce soit sur la scène ou dans les romans, à ce que les personnages aillent vers la lumière, c’est-à-dire que je ne pense pas que je pourrais faire une fin horrible où cela se termine très mal. Ce qui me plait c’est l’espace des possibles, c’est que le personnage puisse aller vers quelque chose. On ne sait pas quoi mais il y a un espace des possibles."

Et vous êtes bouleversée vous-même quand vous écrivez ?

"Je ne suis pas bouleversée moi-même quand j’écris. Il y a des passages qui sont plus bouleversants que d’autres en fonction de ce que j’ai vécu. Parfois j’ai des émotions quand je relis."

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