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A cause des mesures imposées par le gouvernement pour éviter la propagation du coronavirus en Belgique, les funérailles se déroulent dans des circonstances compliquées pour le moment. Cette situation est très difficile à gérer pour les proches et pour les autorités. Ce matin, une haie d'honneur composée de dizaines de camions a été formée pour rendre hommage au patron d'une entreprise. Ce regroupement a été organisé par les proches du défunt (qui n'est pas décédé du coronavirus).
"Il ne mérite pas un enterrement de la sorte. Il devait avoir un hommage énorme à sa grandeur. Mais il n'y a pas de messe et 15 personnes au cimetière. C'est affreux", a confié Arianne, proche du défunt.
"On voulait montrer que tous ses chauffeurs sont là et sont présents pour un dernier passage malgré les évènements assez difficiles pour l'instant", a ajouté Denis, proche du défunt.
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"La police était sur place"
Ce matin, des dizaines de personnes étaient statiques dans les rues de Courcelles. La situation peut poser question, pourtant ce rassemblement a été toléré par la commune. Mais avec une demande : le respect des consignes sanitaires.
"On a fait le choix d'avoir des funérailles cadrées et organisées et le bourgmestre doit le faire respecter. La police était sur place et a veillé au bon respect des distanciations", a précisé Caroline Taquin, bourgmestre de Courcelles.
Pour cet enterrement, 15 personnes étaient réunies dans le cimetière. Même si les distances ont été respectées, la situation est a priori interdite. Mais la bourgmestre compte sur le bon sens de ses habitants.
"L'aspect le plus pénible est de ne pas pouvoir enterrer les gens qu'on aime comme il le mérite. Moi, je ne suis pas shérif et je ne vais pas interdire à quelqu'un de se recueillir. Mais je compte vraiment sur la responsabilité de chacun", a insisté Caroline Taquin.
"Il faut absolument stopper l'hémorragie"
Mais pour les professionnels du secteur, le respect strict des règles est indispensable à cause des risques de propagation lors de ces événements. "Il faut absolument stopper l'hémorragie. Les familles n'ont pas accès aux homes, aux hôpitaux. C'est très dur, c'est glacial mais il faut que les familles soient fortes par rapport à cette situation parce que sinon ça ne sera pas un décès mais beaucoup plus", a rappelé Denis Fontaine, administrateur de pompes funèbres. Ce dernier a décidé d'imposer le respect complet des règles lors des funérailles qu'il organise.