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(Belga) Les dentistes du pays, dont une grande partie a suspendu son activité en raison de la pandémie de coronavirus, font face à des difficultés financières. Ils ne comprennent pas que les autorités ne leur viennent pas davantage en aide.
De par la proximité avec les patients, les dentistes sont soumis à un haut risque de contagion - pour eux et pour leurs patients. En l'absence de matériel de protection en suffisance, un système de "seconde ligne" a été mis en place, où seules les urgences sont traitées par des cabinets de référence, explique Michel Devriese, porte-parole de la Société de médecine dentaire. Cela implique sur le terrain que 68% des dentistes francophones ont mis leur activité totalement à l'arrêt et 31% ne traitent que les urgences, selon un sondage de l'Union des professions libérales et du Syndicat neutre des indépendants rendu public vendredi. En conséquence, près de sept dentistes interrogés sur dix (67%) ont perdu la totalité de leur chiffre d'affaires. "C'est un traumatisme pour les cabinets dentaires qui sont des entreprises malgré tout", regrette M. Devriese. "Dentistes, mais aussi logopèdes et kinésithérapeutes sont complètement oubliés des pouvoirs publics. Il y a une réelle incompréhension des professionnels par rapport à cette situation." Trois quarts (73%) des dentistes estiment "incompréhensible" ou "tout à fait incompréhensible" le fait de ne pas recevoir de prime unique de la région bruxelloise ou wallonne. Dans le nord du pays, la situation est critique aussi. De nombreux cabinets ont dû fermer en raison d'un manque de matériel. Les problèmes financiers ne tardent pas à se faire sentir, notamment auprès de jeunes praticiens qui ont dû investir pour monter un cabinet. (Belga)