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D'une longueur de trois à quatre centimètres, la chenille est facilement repérable avec sa couleur verte lignée de noir. La pyrale du buis se retrouve partout dans les jardins et parcs de la région bruxelloise. Spécialiste de ce fléau, Laurent Somme, coordinateur horticole à Bruxelles Environnement, observe des plantes déjà attaquées en 2017, qui sont de nouveau envahies.
"Ca, c’est vraiment typique. Si on repère une chenille de ce type-là sur un buis, c’est la chenille de la pyrale du buis. On peut aussi la repérer par des petites crottes vertes qui se trouvent au niveau du pied du buis ou dans les plants. Egalement par des toiles de fils de soie, qui forment comme des petits cocons d’araignées".
"Si ce sont des cas d’attaques très intenses, on conseille de retirer les buis"
Très prolifique, la chenille peut donner trois générations en une seule année, d’où la nécessité de s’en débarrasser au plus vite. Une première étape consiste en une inspection rigoureuse: "Et retirer les chenilles à la main, ce qui peut être assez laborieux comme travail, surtout si on a de grandes quantités de buis. Si ce sont des cas d’attaques très intenses, on conseille de retirer les buis".
Dans les espaces verts classés, les arrachages systématiques sont impossibles. Au square du 21 juillet, par exemple, les services ont procédé hier à la pulvérisation d’un produit issu de l’agriculture biologique. Laurent conseille aux particuliers de toujours se montrer prudents avec les traitements et les déchets.
Attention de ne pas nuire à d'autres espèces
"Il y a la possibilité de tailler et d’arracher les buis, mais alors, à ce moment-là, l’important, c’est surtout de les mettre dans des sacs blancs, de manière à ce que ce soit incinéré, et d’éviter le compostage ou de les mettre dans des sacs poubelles verts. Il y également la possibilité d’utiliser des traitements à base de spinosa et de pyréthrine, mais qui eux, ne sont pas sélectifs et qui représentent donc un risque pour les pollinisateurs".
Laurent utilise des pièges à phéromones pour attirer les pyrales du buis mâle et évaluer régulièrement la virulence de l’attaque.