Partager:
Les universités d'Anvers, de Bruxelles, de Hasselt et de Louvain ont mené une enquête sur le tracing. Sur les 99 personnes détectées positives et ayant répondu à l'enquête, une vingtaine seulement ont reçu un appel du centre de traçage. Cette enquête vient renforcer les doutes sur la fiabilité du système.
Il y a quelques jours déjà, les personnes contactées semblaient réticentes à fournir des informations sur leurs contacts. "Il est possible que certaines personnes se restreignent dans le nombre de contacts qu'elles déclarent par peur qu'on leur dise vous avez mal fait, vous avez transgressé ce qu'on vous a dit. Mais le message ça n'est pas ça. Le principe de donner des contacts est qu'on puisse les protéger eux-mêmes et qu'on évite cette fameuse deuxième vague. Mais n'ayez crainte, il n'y aura aucune mesure de police ou autres qui va vous dire: 'vous avez mal fait'", a expliqué l'infectiologue Yves Van Laethem.
On plaide pour qu'un cadre légal soit clairement déterminé
Les personnes ne fourniraient pas les noms par crainte de sanctions, mais elles ont également des réticences concernant l'utilisation des informations réclamées et collectées. C'est une des informations principales relayées au Parlement cet après-midi.
"Des personnes s'en sont plaint. Ce sont des questions très privées : les différents contacts qu'on a eus, des données médicales qui sont donc par essence des données sensibles. Forcément, c'est intrusif. C'est pour cela qu'on plaide pour qu'un cadre légal soit clairement déterminé et auquel le citoyen puisse adhérer", indique Olivia Venet, présidente de la ligue des droits humains.
Le traçage de toutes les personnes nouvellement infectées par le coronavirus s'est organisé par les trois régions (Wallonie, Bruxelles et Flandre) sur base des informations fournies par les autorités fédérales de santé publique Sciensano.