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Première critique : la réforme tient compte du poids du véhicule, de sa puissance et de ses émissions de CO2, mais pas de la norme Euro. Or l’objectif annoncé, c’est l’écologie. Une façade pour la fédération du secteur de la mobilité.
"Tous les gaz réellement dangereux et polluants que sont les particules fines, les NOx ou autres Benzene ne seront pas considérés. Pour autant qu’elles soient relativement légères et qu’elles n’émettent pas trop de CO2, c’est bon", déplore Serge Istas, secrétaire général de la Fédération automobile "Traxio".
Deuxième critique : les taxes sont plafonnées à 9 000 euros. C’est un peu trop comparé aux autres régions, estime la fédération du secteur automobile.
"Une personne qui voudra prendre une voiture qui est taxée à 9 000 euros TMC en Wallonie aura tout intérêt à prendre ce véhicule en leasing en Flandre ou à Bruxelles, où elle sera taxée à 5 000 euros", explique Christophe Dubon, porte-parole de la Fédération belge de l’automobile (Febiac).
Troisième critique : l’impact de cette réforme sur le marché des voitures d’occasion. "Une voiture qui devient chère en taxe devient invendable. Donc, qu’est-ce qui va se passer ? Les gens vont les garder puisqu’elles n’auront plus de valeur de marché et ne rachèteront pas de voiture neuve, ne revendront pas leur occasion. Résultat le parc va encore vieillir et devenir de plus en plus polluant par rapport à la moyenne européenne", explique Serge Istas.
Note finale : peut mieux faire. Plusieurs points doivent être ajustés, selon le secteur. Son avis sera consulté prochainement sur ce dossier. Côté politique, la réforme est officiellement loin d’être adoptée.