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Le nombre de tests de dépistage du Covid-19, reparti en hausse début mars, a encore bondi de 27% la semaine dernière, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, qui a décidé de baisser leurs prix à compter de vendredi.
Le rebond prend des allures de nouvelle vague: plus de 3,8 millions de tests antigéniques et PCR ont été réalisés entre le 21 et le 27 mars, contre un peu moins de 3 millions la semaine précédente, précise la Direction des statistiques (Drees) dans un communiqué.
Cette troisième hausse consécutive confirme la nette reprise des dépistages, en particulier chez les moins de 16 ans, après deux mois de reflux de janvier à début mars.
La tendance suit celle de l'épidémie, qui s'emballe également depuis trois semaines, avec un nombre moyen de cas positifs passé de 52.000 à 136.000 sur la période.
Dans ce contexte, et compte tenu du volume "très significatif" de tests antigéniques déjà remboursés depuis le début de l'année (plus de 45 millions), le gouvernement a décidé de baisser à nouveau leurs prix à partir de vendredi, selon un arrêté paru au Journal officiel jeudi.
Le tarif en pharmacie passera ainsi de 20 à 16,50 euros, soit 23% de moins. Pour les autres professions autorisées à réaliser des tests (médecins, infirmiers, kinés, sages-femmes, dentistes), la diminution sera d'un peu plus de 4 euros, soit entre 20% et 30% selon les cas.
Le syndicat de pharmaciens Uspo a aussitôt dénoncé dans un communiqué une "sanction" réduisant "à néant la valeur du diagnostic" et rejeté la faute sur la FSPF, principale organisation de la profession.
Interrogé par l'AFP, le président de la FSPF, Philippe Besset, explique avoir averti le ministère du risque que cette décision "limite la capacité" de dépistage, notamment en dissuadant les officines d'ouvrir des barnums en extérieur.
Mais "quel que soit le tarif proposé, je continuerai d'inciter mes confrères à faire des tests", même si cela reste "un acte volontaire", ajoute-t-il.