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Le Mali dément tout déploiement de mercenaires du groupe russe Wagner

(Belga) Le gouvernement malien a apporté vendredi un "démenti formel" de tout déploiement de mercenaires du groupe russe Wagner sur son territoire. Il s'agit d'"allégations sans fondement", affirme l'exécutif.

Il "exige que des preuves lui soient apportées par des sources indépendantes" et "tient à préciser qu'au même titre que la mission européenne de formation (EUTM), des formateurs russes sont présents au Mali dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défense et de Sécurité nationales". Bamako "tient à rappeler que l'Etat malien n'est engagé que dans un partenariat d'Etat à Etat avec la Fédération de Russie, son partenaire historique", est-il encore précisé dans ce communiqué signé du porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga, également ministre de l'Administration territoriale. Une quinzaine de puissances occidentales dont la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et le Canada, avaient condamné jeudi le déploiement au Mali, avec l'aide de Moscou, de la sulfureuse société paramilitaire russe Wagner. La Belgique a aussi signé le communiqué commun s'inquiétant de ce développement, aux côtés de nombreux autres pays européens. L'armée belge participe en effet à la task force Takuba, un groupement de forces spéciales européennes qui assiste les forces armées maliennes dans leurs opérations contre les groupes djihadistes présents dans le pays. Or pour la France, force centrale de Takuba, le déploiement de mercenaires russes en parallèle est une ligne rouge à ne pas franchir.  "Nous appelons la Russie à se comporter de manière responsable et constructive dans la région", ajoutaient les signataires.  Le Mali est le théâtre depuis 2012 d'opérations de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, ainsi que de violences perpétrées par des "milices d'autodéfense" et des bandits. Les violences parties du nord en 2012 se sont propagées au centre, puis au Burkina Faso et au Niger voisins. A la mi-décembre, l'UE a décidé de sanctions visant Wagner et des responsables de ce groupe, accusé de participer à la déstabilisation de l'Ukraine mais aussi de nourrir la violence dans différents pays africains, sans se soucier du droit international ou des droits de l'homme. Récemment, l'UE a suspendu sa mission de formation des forces armées en Centrafrique, par exemple, à cause du "contrôle" exercé par des mercenaires de Wagner sur les Forces armées centrafricaines. (Belga)

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