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(Belga) Le conseil des ministres a approuvé vendredi plusieurs mesures dans le cadre du plan "retour au travail" qui vise à ramener vers l'emploi une partie des malades de longue durée.
Les mesures avalisées visent les travailleurs salariés. Comme annoncé au mois d'octobre, un mécanisme est mis sur pied pour accompagner le malade de longue durée en mesure de travailler à nouveau, même partiellement, vers un emploi en trouvant des formules adaptées. Le processus s'enclenche par un questionnaire. En cas de refus répété et non justifié de le remplir ou de répondre aux invitations qui suivent, le travailleur risque de perdre 2,5% de son indemnité. Un système de clignotants est également mis en place pour les entreprises qui compteraient un nombre trop important de malades de longue durée et qui peut mener là aussi à une sanction, en l'occurrence une cotisation patronale spécifique de 2,5% sur base annuelle. Le but n'est pas de sanctionner, a répété le ministre des Affaires sociales, Frank Vandenbroucke, au cours d'une conférence de presse. "On crée un droit à être réintégré dans la société. C'est un chantier de solidarité. On veut créer des opportunités pour les personnes qui sont malades de longue durée et qui peuvent être réintrégrées de manière adaptée", a-t-il assuré. Aujourd'hui, 500.000 travailleurs sont en congé maladie de plus d'un an, soit plus que le nombre de chômeurs. Aux yeux du gouvernement, ils représentent un défi majeur, dont l'importance s'accroît encore avec le nombre d'offres d'emploi qui aujourd'hui restent non pourvues. "Cela fait partie de notre stratégie pour doper l'emploi et arriver à un taux de 80%. Ces offres d'emploi qui restent sans réponse ne sont pas seulement un problème économique mais aussi sociétal, par exemple si on n'arrive pas à recruter des infirmières", a expliqué le Premier ministre, Alexander De Croo. (Belga)