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Jusqu'à quand faudra-t-il porter le masque, faire du télétravail, quitter le restaurant à minuit et ne pas aller dans des concerts ?
Alors que d'autres pays suppriment les mesures, nous avons posé la question à des experts. "La Belgique se situe à peu près au même niveau que ces pays européens qui libère les mesures", explique Nathan Clumeck, Professeur en maladies infectieuses à l'ULB. Il y a toutefois deux différences, précise-t-il. Même si l'immunité générale est bonne, il y a des poches à faible taux de vaccination, à Bruxelles notamment.
L'autre différence est notre système politique. "En Belgique, nous n'avons pas la faculté de décider d'une manière aussi radicale que ce qui se fait au Danemark où il n'y a qu'un seul ministre de la Santé, en Angleterre ou en France où ce sont Boris Johnson et Emmanuel Macron qui prennent les décisions."
Le pic Omicron est quasiment dépassé : selon l'épidémiologiste Yves Coppieters, dans une dizaine de jours, on devrait pouvoir envisager des suppressions de mesures sanitaires de manière progressive. "Il y a des groupes de population pour lesquels c'est plus compliqué actuellement et je pense surtout aux jeunes enfants, à qui on impose le masque, à qui on impose toute une série de mesures. Je pense que ça doit être vers eux la priorité des mesures de relâchement."
"Remplacer le CST par des mesures plus structurelles"
Plusieurs pays suppriment leur pass vaccinaux ou envisagent de le faire. En Belgique cela veut-il dire que les jours du CST sont comptés ? D'autant qu'Omicron semblent contaminer indifféremment les vaccinés et les non-vaccinés. "Lever le CST ne veut pas dire qu'on enlève toutes les mesures. Lever le CST, c'est sans doute parce que cet outil est moins efficace pour l'instant, mais si on l'enlève alors il faudra compenser par d'autres mesures, qui sont des mesures peut-être plus structurelle et à long terme."
Il y a en Belgique, depuis quelques semaines, l'existence des codes couleurs liés aux chiffres des hospitalisations : ce code pourrait notamment ralentir la levée des mesures. Les experts sont toutefois optimistes, la vraie question reste de savoir si l'essentiel des mesures restantes seront levées au printemps, ou en été.