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Sortir son téléphone en présence de son enfant est un réflexe pour beaucoup de parents. Même à la plaine de jeu. "On déconnecte, on se dit 'bon, il joue, on est tranquille, ils sont là, ils ne vont pas bouger. C’est le moment où on peut souffler 5 minutes", dit Marina, une jeune maman.
"Je suis accro, comme les gens de ma génération"
"Je crois que je suis un peu accro, comme les gens de mon âge, de mon époque, ma génération. On reste super connectés… Même quand ils se disputent".
Beaucoup de parents l’admettent: ils ont parfois les yeux plus rivés sur leur écran que sur leurs enfants. "On se sent piégé parce que c’est dans l’air du temps", pense Emmanuel. "Mais bon, chez moi, il y a des règles: pas de téléphone à table, pas de téléphone quand on joue ensemble."
Chaque famille possède en moyenne 6 écrans. Fixer des règles pour leur utilisation peut effectivement s’avérer très utile, et pas seulement pour les enfants. Car un parent occupé en permanence sur son téléphone, c’est d’abord un mauvais exemple pour son enfant mais cela peut être aussi difficile à vivre pour lui.
"L’enfant va se sentir mis de côté, exclu"
"L’enfant va se sentir mis de côté, exclu", explique Marie Delhaye, responsable du service pédopsychiatrie à l’hôpital Erasme de Bruxelles. "Il aura peur d’engager une conversation avec son parent en cas de problème, en cas de difficulté. Donc je pense qu’il faut que le parent puisse rester vraiment ouvert et investi auprès de l’enfant sans se couper du monde".
Dans des cas extrêmes, ce manque de communication peut avoir des conséquences sur le développement de l’enfant, notamment de son langage.