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La Bourse de Paris perd 1,91%, Bouygues et le secteur auto en nette baisse

La Bourse de Paris s'affaiblissait jeudi à la mi-journée (-1,91%), s'inquiétant d'une potentielle deuxième vague de contagions et des sombres perspectives de l'économie dans le monde.

A 13H04, l'indice CAC 40 perdait 82,96 points à 4.261,99 points. La veille, l'indice parisien avait chuté de 2,85%.

Wall Street se préparait à ouvrir en léger repli. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 0,25%, celui de l'indice élargi S&P 500 de 0,18% et celui du Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,02%.

"Le sentiment reste coincé entre de meilleures nouvelles sur le virus et la relance et la détérioration continue de l'économie et des bénéfices", résume Esty Dwek, Responsable des stratégies de marché de Natixis IM Solutions.

Mercredi, le patron de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, a tenu des propos peu rassurants sur les perspectives économiques américaines, redoutant un impact durable causé par le coronavirus. Il a évoqué un probable besoin d'un soutien additionnel de la part du gouvernement pour secourir l'économie.

"Si les conséquences de l'épidémie du coronavirus sont lourdes pour l'économie, elles seront plus profondes encore en cas de deuxième vague, alors que plusieurs pays ont commencé à déconfiner", observe pour sa part Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Le nouveau coronavirus, qui a fait plus de 294.000 morts, pourrait, selon l’Organisation mondiale de la santé, "ne jamais disparaître".

Un vaccin pourrait être prêt d'ici un an dans un scénario "optimiste" selon les données provenant d'essais en cours, a estimé jeudi l'Agence européenne des médicaments (EMA).

Pour ne rien arranger, "les tensions ravivées entre les États-Unis et la Chine ont ajouté aux inquiétudes des marchés", indique M. Dwek.

Les Etats-Unis, pays le plus touché au monde avec plus de 84.000 morts dus au coronavirus, ont accusé mercredi la Chine de chercher à espionner leurs chercheurs dédiés à la lutte contre le nouveau coronavirus. Pékin a reproché jeudi aux Etats-Unis de la "diffamer".

Par ailleurs, les marchés attendaient une annonce de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) au sujet de son directeur général, le Brésilien Roberto Azevedo, après des informations de presse annonçant qu'il allait quitter son poste avant la fin de son mandat en 2021.

Du côté du pétrole, les prix évoluaient en hausse jeudi au lendemain d'une baisse surprise des stocks de brut aux Etats-Unis et alors que les prévisions de la reprise de la demande se font moins pessimistes.

- CAC 40 en rouge intégral -

Bouygues s'enfonçait de 6,32% à 24,31 euros, plombé par une perte nette au premier trimestre et en l'absence de nouvelles prévisions.

Le secteur automobile coulait à nouveau, en particulier PSA (-5,40% à 11,40 euros) et Renault (-4,99% à 16,21 euros).

Axa (-4,26% à 14,88 euros) était percuté par l'annonce de Lloyd's of London qui évalue à 203 milliards de dollars le coût de la pandémie pour le secteur de l'assurance en 2020.

Sanofi cédait 2,30% à 87,42 euros après avoir affirmé qu'il servirait les États-Unis en premier s'il trouvait un vaccin contre le nouveau coronavirus, suscitant l'ire du gouvernement français.

Accor (-1,13% à 21,04 euros) réduisait un peu ses pertes après l'annonce du gouvernement d'un plan "sans précédent" de "18 milliards d'euros d'engagements" en soutien au secteur du tourisme.

Air France-KLM déclinait en revanche de 0,58% à 3,92 euros. Le secteur ne devrait pas retrouver son niveau de trafic avant 2023, a estimé mercredi l'Association internationale du transport aérien (Iata).

Sur le SBF 120, Euronext gagnait 2,32% à 83,75 euros, porté par un bond de son bénéfice net de 71,2% au premier trimestre, dépassant les attentes.

  1. onext CAC40

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