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La Bourse de Paris poursuivait sa marche en avant (+0,81%) mercredi matin, conservant son enthousiasme des derniers jours quant au redémarrage progressif des économies, en attendant le détail du vaste plan de relance européen.
A 09H53, l'indice CAC 40 montait de 37,51 points à 4.643,75 points. La veille, il avait fini sur une progression de 1,46%.
"La perspective croissante qu'un ralentissement du taux d'infection" du coronavirus et une baisse du nombre de décès devraient aider les économies à "commencer à repartir lentement le mois prochain ont permis aux marchés boursiers mondiaux de prendre un bon départ cette semaine", relève dans une note Michael Hewson, un analyste de CMC Markets UK.
Après des semaines de confinement, les marchés semblent ainsi parier sur un sursaut de consommation estivale, selon lui.
En Europe, la séance sera surtout focalisée sur le plan de relance de 1.000 milliards d'euros que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen doit dévoiler pour soutenir l'économie du Vieux Continent mise à mal par le coronavirus.
Ce plan "sera certainement beaucoup inspiré par l'initiative franco-allemande soumise la semaine dernière", estime Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
Du côté des indicateurs, le climat des affaires en France s'est légèrement amélioré en mai par rapport au mois précédent tandis que l'indice de confiance des ménages a poursuivi sa chute, a indiqué mercredi l'Insee.
Et même si, depuis le début du déconfinement, l'activité est repartie "prudemment mais nettement" dans l'Hexagone, le produit intérieur brut (PIB) devrait quand même chuter "d'environ 20%" au deuxième trimestre, note l'institut. -
Sur le front des valeurs, Renault gagnait 4,78% à 20,07 euros. Le constructeur, de concert avec Nissan et Mitsubishi Motors, a annoncé mercredi qu'ils allaient développer et produire en commun "près de 50%" de leurs modèles à l'horizon 2025 afin d'améliorer la rentabilité des trois entreprises.
Emmanuel Macron a en outre annoncé mardi un vaste plan de plus de 8 milliards d'euros pour soutenir l'industrie automobile française, très affectée par la crise du coronavirus.
Les valeurs bancaires profitaient pour leur part du regain d'aversion au risque et de la remontée des taux d'emprunt l'accompagnant. Société Générale progressait de 4,66% à 14,05 euros, BNP Paribas de 4,77 à 32,48 euros et Crédit Agricole de 1,92% à 7,74 euros.
Elior bondissait de 7,57% à 6,26 euros en dépit du fait que le groupe a basculé dans le rouge au premier semestre de son exercice 2019/2020, avec une perte de 17 millions d'euros, en raison de l'épidémie de Covid-19 et des grèves en France qui ont fortement pénalisé son activité.
ADP perdait en revanche 3,31% à 93,50 euros après avoir demandé la résiliation du contrat quinquennal conclu avec l'Etat et qui détermine notamment les investissements du groupe, compte tenu des conséquences de la crise du coronavirus sur le secteur du transport aérien.