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La Bourse de Paris a clôturé dans le vert mardi pour la 6e séance consécutive (+0,10%), en dépit de plusieurs facteurs venus peser durant la journée sur le marché.
L'indice CAC 40 a pris 5,61 points pour terminer à 5.444,16 points, dans un volume d'échanges élevé de 3,9 milliards d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,48%.
Après une ouverture à l'équilibre, la cote parisienne a cédé du terrain dans le sillage de Wall Street avant de parvenir à se hisser dans le vert juste avant la clôture.
Les investisseurs ont notamment été déçus par le petit accès de faiblesse des marchés américains, en raison notamment de reculs de grosses valeurs de l'indice Nasdaq, notamment Alphabet, la maison mère de Google, a expliqué à l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant bleu Gestion.
A la suite de Wall Street, l'indice phare de la Bourse parisienne a passé une grande partie de l'après-midi dans le rouge, d'autant plus que les opérateurs avaient aussi à digérer des inquiétudes sur une hausse des taux d'intérêts américains.
En effet, le taux d'emprunt à 10 ans des Etats-Unis a dépassé mardi le seuil symbolique des 3% pour la première fois depuis début 2014, atteignant "des niveaux considérés comme potentiellement critiques par le marché", rappelle Daniel Larrouturou.
Dans ces conditions, les investisseurs ont donc limité leurs prises de risques, mais la bonne performance du secteur pétrolier, aidé par les cours de l'or noir en hausse, a finalement permis au CAC de terminer en territoire positif.
Du côté des indicateurs, l'agenda était bien rempli. En France, le climat des affaires a de nouveau légèrement fléchi en avril, tandis qu'en Allemagne le moral des entrepreneurs a de nouveau reculé.
- Bolloré pénalisé -
Aux États-Unis, la hausse des ventes de maisons neuves s'est accélérée en mars pour atteindre leur plus haut niveau depuis quatre mois.
La confiance des consommateurs dans le pays s'est quant à elle redressée légèrement en avril.
En matière de valeurs, le secteur pétrolier a fini globalement bien orienté, à l'image de Total (+1,33% à 51,84 euros) et TechnipFMC (+1,64% à 27,87 euros).
Bolloré a plongé de 6,14% à 4,19 euros, lesté par l'annonce du placement en garde à vue de son patron, Vincent Bolloré, dans une enquête sur des soupçons de corruption autour de l'attribution de concessions portuaires en Afrique de l'Ouest.
Peugeot a baissé (-0,96% à 20,53 euros) malgré une hausse de 42,1% de son chiffre d'affaires à 18,2 milliards d'euros pour le premier trimestre. Renault a pour sa part reculé de 1,08% à 93,37 euros.
Plastic Omnium a été pénalisé (-1,04% à 39,80 euros) pour sa part par une publication un peu inférieure aux attentes, avec un chiffre d'affaires en baisse au premier trimestre.
Vilmorin a plongé de 16,60% à 59,80 euros, lesté par la révision à la baisse de ses objectifs annuels après un recul des ventes de près de 7% au troisième trimestre de son exercice décalé 2017-2018.
Eurofins a dévissé de 6,44% à 407 euros, souffrant du ralentissement de la croissance organique publiée par le groupe au premier trimestre.
Le secteur technologique a reculé dans le sillage du Nasdaq. STMicroelectronics a perdu 0,62% à 17,66 euros, Soitec -3,51% à 67,30 euros et Atos -1,76% à 108,7 euros.