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Le mois de juillet s'achève et enregistre un inquiètant record, celui d'être le plus chaud enregistré par l'IRM depuis 1885. À peine 5 mm de pluie enregistrés à Bruxelles alors que la moyenne en juillet est de 76,9mm. Les chiffres sont 30 fois inférieurs aux pluies exceptionnelles de l'été dernier qui avaient entrainé les inondations meurtrières en Wallonie.
L'institut Royal Météorologique précise que seul le mois de juillet 1922 était aussi sec. Le pire a été celui de 1885, avec 2,9 mm de pluies. Cette sécheresse touche aussi nos voisins français.
Pour les experts de l'IRM, on entre dans une constante: les étés chauds vont se répéter. À l'exception de l'an dernier, 2018, 2019 et 2020 ont été extrêmement secs.
Une situation préoccupante
Si on compare les températures moyennes sur deux périodes : 1961-1990 / 1991-2020, on constate une hausse des températures au mois de juillet de 1,6°, ce qui est catastrophique à l'échelle de la Belgique, précisent les experts
Selon Sébastien Doutreloup, climatologue à l'ULiège, le réchauffement climatique va tirer les températures vers le haut. Les pics actuels de 30 à 35° vont passer à 35-40°... et même 45° dans un futur pas si lointain.
Pour le chef du bureau du temps (Institut Royal Météorlogique) et métérologue David Dehenauw, ces épisodes météorologiques extrêmes sont des signes de réchauffement climatique. "On ne peut pas dire que tous les étés vont être secs", précise-t-il sur le plateau du RTL INFO 13H. "Mais on constate que les extrêmes se multiplient. on peut avoir des étés très secs, ou très humides, et on en aura sûrement encore des normaux. Mais il ne faut pas ignorer ces signes de réchauffement climatique très présents en Belgique."