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Une vidéo prise au pied de l'Atomium montre l'un de ces rodéos urbains. On y voit le rond-point se transformer en véritable circuit avec des risques immenses pour les automobilistes et piétons.
Vendredi soir, un enfant de 2 ans est fauché par un chauffard à Schaerbeek, il est heureusement aujourd'hui hors danger. Hier matin, un cortège de mariage vire au rodéo urbain. Trois faits en moins d'une semaine.
"Il y a eu un bilan assez important puisque 8 personnes ont été privées de leur liberté", a déclaré Denis Goeman, porte-parole du parquet de Bruxelles, au micro de nos journalistes Arnaud Gabriel et Steve Damman. "L'une d'entre elles a déjà fait l'objet d'une procédure accélérée, l'autre est actuellement mise à disposition du parquet de Bruxelles aujourd'hui et par rapport à d'autres personnes qui ont certes été relaxées après leur audition, elles se voient tout de même privées de leur véhicule puisque ceux-ci ont été saisis judiciairement".
C'est justement pour lutter contre ce fléau et revivre ces scènes répétées depuis plusieurs années que la ville de Bruxelles prend de nouvelles mesures. La police peut à présent procéder à des saisies de véhicules sans passer par le parquet. Ce sont des saisies administratives et plus uniquement judiciaire.
"Votre véhicule est saisi, le parquet peut décider de vous le restituer ou pas", a indiqué Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles-ville. "Nous on ne le restituera pas avant 24h après le premier jour ouvrable donc c'est quand même une période assez longue durant laquelle vous ne disposerez pas de votre véhicule et, je le répète, vous aurez également une amende et l'entreposage et le remorquage à votre charge".
En une seule journée, 5 véhicules ont déjà été saisis directement par la police.
"C'est très important d'intervenir tout de suite et d'intervenir vraiment et d'être très sévère vis-a-vis de ces gens parce qu'ils mettent en danger beaucoup d'usagers et on ne voudrait pas perdre la vie d'une personne, d'un enfant à cause de leur conduite", a expliqué Ilse Van de Keere, porte-parole de la police de la zone Bruxelles-Ixelles.
Les conducteurs privés de liberté ces dernières heures sont tous de jeunes conducteurs, entre 19 et 21 ans. Certains d'entre eux devront comparaître devant le tribunal.