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Vanessa est l'une des quelque 300.000 personnes en France qui vont perdre leur travail parce qu'elles ne sont pas vaccinées. Emmanuel Macron l'avait annoncé au mois de juillet: la vaccination est obligatoire depuis le 15 septembre pour tout le personnel soignant, mais aussi leurs collaborateurs: ambulanciers, taxis médicalisés, pompiers, aides à domicile, réceptionnistes ou secrétaires.
En tout, cela concernait 2,7 millions de personnes. Environ 10% ne sont pas vaccinés, tout comme Vanessa. Elle est secrétaire. Elle a reçu ce mercredi matin, sa lettre de mise à pied. "Je ne peux rien faire. Je ne peux que subir. Je ne sais pas ce qu'il va arriver demain. Je sais que je n'aurai plus de salaire à partir d'aujourd'hui."
Emmanuel, lui est aide-soignant dans une maison de retraite près de Bordeaux. Lui aussi a refusé de se faire vacciner: "C'est le fait qu'on ne nous ait pas écoutés dès le début de la crise. Nous, nous étions sur le terrain et demandions des choses. On nous disait que ce n'était pas obligatoire, pas nécessaire. Et quelques mois plus tard, on nous dit que c'est nécessaire et ça devient obligatoire. Toutes ces contradictions m'ont fait prendre le choix de ne pas me faire vacciner."
Dans son établissement, on redoute les conséquences de cette décision gouvernementale. "Si on ne peut pas remplacer ces défections, le travail va se reporter sur les autres", constate Emmanuel Chignon, directeur de la maison de retraite terre-nègre. "J'ai peur d'un cercle non vertueux avec de la fatigue, de l'usure et ensuite de l'augmentation de l'absentéisme."
Vanessa et Emmanuel retrouveront leur travail dès qu'ils accepteront au moins une première injection.