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Fermeture de sites Renault en France: les oppositions donnent de la voix

Les oppositions ont demandé mercredi au gouvernement d'intervenir si Renault confirmait envisager la fermeture de quatre sites en France, comme l'affirme le Canard enchaîné.

Marine Le Pen a dénoncé "l’escroquerie du discours souverainiste du gouvernement".

"Le gouvernement reste en réalité engoncé dans le même logiciel idéologique néolibéral et désindustrialisant qui nous a conduits là où nous sommes aujourd’hui", a accusé la présidente du Rassemblement national dans un communiqué, réclamant à l'Etat qu'il "prenne ses responsabilités au conseil d'administration de Renault afin de protéger prioritairement la production et l'emploi en France, et de faire porter les ajustements dictés par le contexte pandémique d'abord aux unités de production situées hors de France".

"La direction et l'État doivent démentir aujourd'hui pour rassurer les salariés, les sous-traitants et les communes. Ou alors l'Etat doit retirer ses aides et se faire respecter", a réagi sur Twitter le patron du PCF Fabien Roussel.

Si ces fermetures sont avérées, "c'est un scandale", a dénoncé le député LFI Eric Coquerel lors d'une conférence de presse, en évoquant un "effet d'aubaine" de la part du constructeur, en pleine crise sanitaire.

Il faut "que Renault rembourse l'argent touché pour le chômage partiel", a ajouté le député, prônant une "interdiction de ces licenciements" éventuels.

Selon l'hebdomadaire satirique, le constructeur automobile français envisagerait de fermer quatre sites en France - Flins, Dieppe, Choisy-le-Roi et les Fonderies de Bretagne - dans le cadre d'un plan de 2 milliards d'euros d'économies qui doit être dévoilé le 29 mai. Selon une source proche du dossier, il ne s'agirait pas à Flins d'une fermeture, mais de l'arrêt de la production automobile pour consacrer le site à une autre activité.

L'Etat français, premier actionnaire de Renault avec 15% du capital, prévoit de garantir un prêt bancaire d'environ 5 milliards d'euros pour le constructeur.

"Je suis surpris, quatre sites de cette importance remis en cause, ça me semble énorme", s'est étonné sur LCI le patron des Républicains Christian Jacob. "Il faut regarder les choses de près, l'Etat a un rôle déterminant dans Renault", a-t-il ajouté.

Il faut un plan de relance "dès l'été, c'est indispensable d'agir dès maintenant", notamment pour l'automobile qui "est impactée et va l'être sur la durée", a réagi sur Public Sénat le patron des députés LR Damien Abad, alors que le gouvernement promet un plan de soutien à l'automobile la semaine prochaine.

"Je ne crois pas que ce soit des mécanismes de gels de licenciement qui répondront à ces questions" mais il faut "soutenir" les entreprises", a-t-il estimé.

"Il faut que Renault en échange de l'aide de l'Etat, les 5 milliards d'euros (...), prennent des engagements fermes: aucune fermeture d'usine", a demandé sur BFMTV Matthieu Orphelin, le coprésident du nouveau groupe "Ecologie Démocratie Solidarité" à l'Assemblée nationale. M. Orphelin préconise notamment un "plan de relocalisation en France" de Renaut et PSA en échange d'aides publiques.

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