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Facebook a annoncé mardi son intention de se lancer sur le marché des sites de rencontres tout en insistant sur les efforts entrepris pour protéger les données de ses utilisateurs après l'affaire Cambridge Analytica.
Mark Zuckerberg, PDG du premier réseau social mondial, a fait cette annonce lors de la journée des développeurs du site à San José (Californie).
Il a précisé que cette nouvelle fonction ne viserait pas à faciliter les rencontres ponctuelles mais à aider les gens à bâtir des relations durables par l'intermédiaire du réseau.
"Ce sera destiné à construire des relations authentiques et durables, pas seulement des plans d'un soir", a-t-il affirmé, soulignant que sur les quelque 2 milliards d'utilisateurs du réseau social environ 200 millions se présentaient comme célibataire.
M. Zuckerberg n'a pas dit si ce service serait payant mais, jusqu'à présent, la plupart des fonctionnalités de la plateforme sont gratuites.
Facebook a précisé parallèlement que les utilisateurs pourraient créer un "profil de rencontre" distinct du profil de leur page Facebook et que des partenaires potentiels seraient recommandés sur la base des données de ce profil.
L'action d'un des principaux sites de rencontres payants aux Etats-Unis, Match, s'effondrait à Wall Street de plus de 17% après cette annonce.
Parmi les autres innovations annoncées mardi figure la possibilité pour les utilisateurs du site d'effacer leurs données de navigation.
"Cette fonctionnalité vous permettra de voir les sites web et les applications qui nous envoient des informations lorsque vous les utilisez, de supprimer ces informations de votre compte et de désactiver notre capacité à les stocker à l'avenir", a indiqué Facebook dans un blog.
"Si vous effacez votre historique ou utilisez le nouveau paramètre, nous supprimerons les informations d'identification de sorte que l'historique des sites web et des applications que vous avez utilisés ne sera pas associé à votre compte", a-t-on précisé de même source.
"Nous continuerons à fournir des applications et des sites web avec des analyses agrégées --par exemple, nous pouvons créer des rapports lorsque nous recevons ces informations afin de pouvoir dire aux développeurs si leurs applications sont plus populaires auprès des hommes ou des femmes d'un certain groupe d'âge", a-t-on ajouté de même source.
- Sécurité des utilisateurs -
Cette nouvelle fonctionnalité veut répondre aux préoccupations apparues après l'affaire Cambridge Analytica, qui a vu cette firme d'analyse de données utiliser celles des utilisateurs de Facebook à des fins politiques.
La conférence des développeurs, appelée "F8", réunit quelque 5.000 d'entre eux alors que Facebook a réduit le volume de données qu'ils peuvent glaner sur le site à la suite de l'affaire Cambridge Analytica, réduisant d'autant leur capacité à profiter économiquement de leur présence sur le site.
Mark Zuckerberg a insisté lors de sa présentation sur le fait que l'objectif de Facebook était "de s'assurer de la sécurité des utilisateurs".
"Ce qui est arrivé avec Cambridge Analytica est une grave violation de notre confiance. Ce développeur s'est approprié des données et les a vendues et nous devons nous assurer que cela ne se reproduira plus", a souligné M. Zuckerberg.
"Comme vous le savez tous, nous avons réduit le volume de données que les développeurs peuvent demander aux gens", a-t-il souligné, tout en concédant qu'"il y avait encore des mesures à prendre".
Il a aussi indiqué que Facebook consacrait d'importantes ressources pour identifier et neutraliser les "mauvaises applications" et que les utilisateurs du réseau avaient désormais davantage de latitude pour ajuster leurs paramètres de confidentialité.
- Traduction sur Messenger -
Facebook Messenger va également désormais offrir une fonction de traduction, utilisant les ressources de l'intelligence artificielle pour permettre à des utilisateurs s'exprimant dans des langues différentes de communiquer. Dans un premier temps, les langues qui pourront être traduites sont l'anglais et l'espagnol et d'autres seront ajoutées ensuite.
Microsoft, Google et Amazon offrent déjà des fonctions de traduction pour leurs produits, Google proposant notamment depuis un an des oreillettes qui, associées à ses smartphones, sont capables de traduire une douzaine de langues.
Parmi les autres développements annoncés mardi figure une fonction "crise" qui permettra aux utilisateurs du réseau social de partager des informations importantes sur une situation dans une zone de crise, comme les fermetures de routes, la course d'un incendie ou encore la montée des eaux. Dans le même esprit, une fonction "don du sang" va être mise en place pour permettre aux volontaires de trouver un centre à proximité.
Instagram, site de partage de vidéo et de photo possédé par Facebook, va également proposer des fonctions de réalité augmentée pour les vidéos et ses utilisateurs pourront également communiquer par vidéo.