Partager:
(Belga) L'association Libra, qui doit gérer la future monnaie virtuelle souhaitée par Facebook, a été officiellement mise sur pied lundi par 21 membres fondateurs, a annoncé à l'AFP dans la nuit de lundi à mardi le secrétaire général de cette association, Bertrand Perez.
En signant lundi la charte de Libra, ces entreprises sont devenues "membres du Conseil de la Libra, organe chargé de la gouvernance de l'association", indique un communiqué, M. Perez se félicitant auprès de l'AFP d'avoir "aujourd'hui 21 membres totalement motivés, qui croient au projet". "On a une totale garantie de leur implication à partir de ce jour, ce qui fait qu'on est assez confiant pour le projet", a-t-il poursuivi, estimant que les récentes défections de Paypal, Visa, Mastercard ou eBay n'entamaient pas la détermination des initiateurs de Libra. "Ce qui est certain, c'est que pour nous, cela ne change rien par rapport au projet", a-t-il dit alors que la monnaie numérique Libra doit offrir un mode de paiement alternatif aux circuits bancaires traditionnels, un bouleversement qui suscite scepticisme et résistances. Si un lancement était initialement prévu pour mi-2020, ce contexte de défiance conduit d'ailleurs M. Perez à ne pas exclure un démarrage plus tardif. "Si les discussions que nous sommes en train d'avoir avec les régulateurs nécessitent plus de temps, parce qu'on a plus de choses à approfondir, plus de choses à apporter et qu'on doit reporter la date de lancement de quelques trimestres, je dirais qu'à l'échelle d'un projet comme celui-là, ça ne va pas nous poser de problème", a-t-il dit. Le projet suscite, aux Etats-Unis comme en Europe, l'hostilité croissante de bon nombre de régulateurs et gouvernements qui s'inquiètent de la mauvaise réputation de Facebook en matière de confidentialité et de protection des données personnelles et redoutent que la Libra ne soit utilisée pour tromper le fisc. (Belga)