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Une photo d'une voiture cabossée publiée sur Twitter, "La police ne peut pas garantir ma sécurité" en légende: l'ex secrétaire d'état à l'asile et la migration Théo Francken a finalement annulé la conférence qu'il devait donner hier soir à Verviers pour présenter son livre.
Francken vient d'écrire un livre dans lequel il parle d'immigration et de politique européenne. Il a donné de nombreuses conférences en Flandre, mais en Wallonie, cela semble très compliqué. Valeria Appeltants essaye d'organiser, depuis de nombreuses semaines, sa présence. Mais rien que trouver une salle est quasi impossible. Elle y était parvenue à Verviers, mais mardi en fin d'après-midi, de nombreux manifestants sont venus exprimer leur colère devant le bâtiment où il était attendu, pour présenter "Continent sans frontière".
Des manifestants qui vandalisent sa voiture et la terrasse de l'hôtel
Parmi les manifestants, il y avait des représentants syndicaux, des gilets jaunes, des membres du secteur associatif, et quelques élus locaux. La police était présente en nombre pour éviter que la situation ne dégénère mais du mobilier de la terrasse de l'hôtel a été lancé.
Au moment de partir, Theo Francken a constaté que sa voiture avait été vandalisée. Ce mercredi, il l'a montrée à notre équipe:
Il quitte Verviers
Face à cette hostilité, la conférence de Theo Francken à Verviers a été logiquement annulée. C'est le député qui l'a lui-même annoncé sur son compte twitter. "La police ne peut pas garantir ma sécurité", a indiqué l'ex-secrétaire d'Etat qui a mis en cause des actes de vandalisme commis par des militants "d'extrême-gauche" ainsi que la présence de la bourgmestre Muriel Targnion parmi les manifestants. "Hallucinante pensée unique. Démocratie?", a ajouté M. Francken.
A leur sortie, les sympathisants de Theo Francken, qui devaient assister à la conférence, ont été escortés par les forces de l'ordre pour éviter qu'ils ne soient la cible de la trentaine de manifestants restés sur place.
Refus systématique
L'organisatrice, de son côté, déplore faire systématiquement face à des refus. "Lorsque j'ai fait les démarches que je devais faire par rapport à la conférence, pour divulguer l'adresse et le lieu où arrivait monsieur Francken, 20 minutes après, j'avais chaque fois un refus, on me retéléphonait pour me dire, non, madame, on s'excuse, la salle est occupée ce jour-là", explique-t-elle.
Une question de sécurité?
Au nom de la liberté d'expression, il est difficile d'interdire sa présence. Alors chaque bourgmestre, qui n'a jamais été directement prévenu, parle de mise en garde et de sécurité. "A partir du moment où on n'a pas eu de demande, forcément, on ne peut pas y répondre, ni positivement, ni négativement, et puisqu'on ne connait pas le lieu, je ne peux pas non plus interdire le territoire complet à la venue d'une personnalité, quelle qu'elle soit", réagit Isabelle Simonis, bourgmestre de Flémalle.
"C'est une vraie chasse à l'homme"
Pour beaucoup, il est l'incarnation d'une politique dure, d'une droite décomplexée. Il était pourtant encore membre du gouvernement il y a quelques semaines. "On est en train de vivre une chasse à l'homme, c'est ce qu'on est en train de vivre. On vit en cachette, on fait ça en privé le plus possible, on essaye de divulguer le moins possible d'infos, mais c'est une vraie chasse à l'homme".