Partager:
Après le démantèlement de leur campement à peine installé place de la République, 200 à 300 personnes, essentiellement des militants associatifs et une minorité de migrants ont, dans la confusion, convergé vers l'hypercentre de Paris, entourés par un imposant dispositif des forces de l'ordre. Au bout de quelques minutes, les forces de l'ordre ont fait usage à plusieurs reprises de gaz lacrymogène et de grenades de désencerclement pour dissocier plusieurs groupes.
Un journaliste, qui s'était identifié comme tel, a également été plaqué au sol et matraqué, alors qu'il filmait la scène, a constaté un journaliste de l'AFP. "L'Etat donne de lui-même un spectacle lamentable", a commenté auprès de l'AFP Ian Brossat, adjoint de la mairie de Paris en charge notamment de l'accueil des réfugiés, lui-même pris dans une nasse policière et empêché d'en sortir... à une rue de l'Hôtel de Ville. "Il y a une réponse policière à une situation sociale. On n'en sortira qu'à la condition de trouver pour ces personnes des solutions d'hébergement", a-t-il ajouté.
"Vous avez vu cette violence policière, alors qu'il y a des élus, des journalistes, des caméras, en plein Paris. Alors imaginez ce que vivent les exilés isolés en lisière de Paris. C'est ce qu'on voit tous les soirs", s'est pour sa part indigné Kerill Theurillat, un responsable parisien de l'association Utopia56, à l'origine du campement place de la République.
Des centaines d'exilés, essentiellement des hommes afghans en errance depuis le démantèlement la semaine dernière d'un campement insalubre en banlieue parisienne, réclamaient eux aussi une mise à l'abri en plein confinement.
COVID 19 Belgique: où en est l'épidémie ce mardi 24 novembre?