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La qualité de l'air s'est beaucoup améliorée à Bruxelles. Bruxelles Environnement l'attribue notamment à la zone basses émissions qui interdit les véhicules les plus polluants dans la capitale. Que signifie cette diminution de la pollution ?
Que penser de la qualité de l'air à Bruxelles ? S'améliore-t-elle ? Pour plusieurs personnes interrogées, la réponse est clairement "oui". "Ici à Bruxelles, j'ai senti quand même une belle amélioration. Je suis arrivé il y a trois jours, ici on respire bien quand même", explique un touriste. "J'ai des problèmes d'asthme. Parfois je sens qu'il y a un pic, mais c'est moins qu'avant", reconnaît un Bruxellois.
Une impression confirmée par les chiffres de Bruxelles Environnement depuis l'instauration de la zone de basse émission, appelée aussi LEZ, sur l'ensemble de la région en 2018. La présence d'oxyde d'azote a baissé de 36%, les particules fines de 31% et le black carbon de 65%. "La LEZ est un outil efficace pour agir sur la composition du parc automobile et donc sur la qualité de l'air, mais bien évidemment, les avancées technologiques jouent également leur rôle", explique Pascale Hourman, porte-parole de Bruxelles Environnement. Elle souligne que le transfert modal a aussi son rôle à jouer : "Les personnes qui vont par exemple abandonner leur véhicule avec la prime Bruxellaire par exemple, pour choisir un mode plus durable, le vélo, la bicyclette ou encore à pied".
Efforts encore à faire
L'autre enjeu pour la santé des habitants, ce sont les dioxydes d'azote, les NO2. Pour la quatrième année consécutive, la norme européenne de 40 mg par m³ a été respectée en 2023, mais cette norme va être modifiée en 2030. "Les 13 stations de mesure pour la quatrième année consécutive en 2023 respectent la norme européenne actuelle pour le dioxyde d'azote, mais elles ne sont que 5 à respecter la future norme qui sera plus stricte, qui sera de 20 microgrammes par m³ en 2030 au lieu de 40, et donc il y a vraiment des efforts encore à faire pour atteindre les objectifs européens", reconnaît Pascale Hourman.
Les prochaines interdictions de rouler sont fixées à janvier 2027. Elles concerneront les diesels Euro 5 et les essences Euro 2. Nouveauté, certains camions et deux roues seront aussi concernés. Cela devrait permettre de réduire de 40 % les émissions d'oxyde d'azote.