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Election de Raïssi à la présidence iranienne: les principales réactions

L'ultraconservateur Ebrahim Raïssi a été proclamé samedi vainqueur, avec 61,95% des voix, au premier tour de l'élection présidentielle en Iran.

Voici les réactions à son élection à travers le monde.

- Etats-Unis -

"Les Iraniens ont été privés de leur droit à choisir leurs propres dirigeants à travers un processus électoral libre et honnête", a déclaré un porte-parole du département d'Etat américain, tout en ajoutant que les Etats-Unis continueraient à participer aux discussions sur le nucléaire iranien.

- Russie -

"Les relations entre nos pays sont traditionnellement amicales et de bon voisinage. J'espère que vos activités à ce poste élevé contribueront au développement ultérieur d’une coopération bilatérale constructive dans divers domaines, ainsi que de notre partenariat dans les affaires internationales", a indiqué le président russe Vladimir Poutine dans un télégramme à M. Raïssi, selon le Kremlin.

"Cela répond entièrement aux intérêts des peuples russe et iranien et va dans le sens d’un renforcement de la sécurité et de la stabilité régionales", a ajouté le chef de l'Etat russe.

- Syrie -

Le président Bachar al-Assad a adressé "en son nom et au nom du peuple syrien, ses plus chaleureuses félicitations au président élu (…) lui souhaitant le succès dans ses nouvelles responsabilités et la poursuite de l'approche de la Révolution islamique dans la gestion du pays (…) face aux plans et pressions" externes, dans un télégramme publié sur le site de la présidence syrienne.

Le président Assad a également exprimé son souhait "de travailler avec le président élu afin de renforcer les relations bilatérales fondées sur de longues décennies d'amitié (…) de compréhension mutuelle et d'intérêts communs".

- Turquie -

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a félicité Ebrahim Raïssi, faisant le voeu que sa victoire sera "bénéfique pour le peuple iranien". "La coopération entre nos deux peuples sera renforcée", a-t-il estimé, se disant prêt à travailler avec le président élu.

- Israël -

L'élection d'Ebrahim Raïssi à la présidentielle en Iran "devrait susciter une grave inquiétude" dans le monde, a déclaré un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, accusant cet ultraconservateur d'être "engagé en faveur du programme nucléaire militaire" iranien.

M. Raïssi est "engagé en faveur du programme nucléaire militaire iranien qui avance rapidement, son élection dévoile clairement les intentions nuisibles (...) de l'Iran, et devrait susciter une grave inquiétude au sein de la communauté internationale", a indiqué sur Twitter Lior Haiat.

- Opposition iranienne en exil -

La dirigeante du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), Mariam Radjavi, a déclaré que le "boycottage national" était le "plus grand coup politique et social" porté au système dirigé par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.

Interdit en Iran, le mouvement des Moudjahidine du Peuple (MEK) pense que le taux de participation réel était de 10% et que les autorités l'ont multiplié par cinq à la faveur de "falsifications astronomiques", selon le CNRI.

Les Iraniens ont fait preuve "d'unité et de solidarité" en "boycottant et en disant non au régime autoritaire en Iran", a écrit sur son compte Twitter Réza Pahlavi, fils du chah déchu Mohammad Réza Pahlavi et héritier du trône avant la révolution islamique de 1979.

- Hamas -

Le mouvement islamiste palestinien Hamas, par la voix de son porte-parole Hazem Qaseem, a "félicité" l'Iran pour "le succès du processus démocratique" et la victoire d'Ebrahim Raïssi.

"L'Iran a toujours été un des principaux soutiens, fort et fiable, de la résistance palestinienne et de notre cause nationale", a-t-il précisé.

- Emirats arabes unis -

"Le président Son Altesse Cheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan a envoyé un message de félicitations au président élu Ebrahim Raisi pour avoir remporté l'élection présidentielle iranienne", selon l'agence de presse des Emirats.

- Amnesty -

"Le fait qu'Ebrahim Raïssi ait accédé à la présidence au lieu de faire l'objet d'une enquête pour crimes contre l'humanité, meurtre, disparitions forcées et torture, est un rappel sinistre que l'impunité règne en maître en Iran", a accusé Amnesty dans un communiqué.

L'organisation de défense des droits humains a accusé M. Raïssi d'avoir été membre d'une "Commission de la mort" à l'origine selon elle des disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires dans le secret de milliers d'opposants détenus lorsqu'il servait comme procureur adjoint du tribunal révolutionnaire de Téhéran en 1988.

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