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Stéphanie et son mari ont du mal à contenir leur angoisse depuis deux jours. Mercredi, vers 17h30, leur fils Mathys se rend chez une copine à vélo, lorsqu’un véhicule surgit. "Il s'est fait accoster par un homme dans une camionnette blanche, relate Stéphanie Acquisto, la maman de Mathys. L'individu lui a demandé de monter à bord de sa camionnette. Il a refusé et l'homme a continué à le suivre. Il a fait demi-tour pour revenir sur la chaussée. L'homme l'a suivi. Il l'a coincé contre une haie. Mon fils était à vélo et il a eu le réflexe de pédaler".
Une amie du garçon aurait subi la même situation, quinze minutes plus tard
Le jeune garçon part vite se réfugier chez des connaissances. Un quart d’heure plus tard, son amie Ysatis aurait vécu la même mésaventure sur un sentier touristique. Le conducteur aurait saisi son vélo, mais la jeune fille serait parvenue à se dégager. La justice namuroise prend ces deux témoignages très au sérieux. "Les faits sont très interpellants, estime Charlotte Fosseur, procureur du roi de division de l’arrondissement de Namur. Le service d'enquête et recherche met tout en oeuvre pour tenter d'identifier le suspect".
"Soyons prudents et ne suspectons pas tous les conducteurs de camionnettes blanches"
Selon le récit des enfants, il y avait des taches de rouilles sur la camionnette et celle-ci était immatriculée en France. L’homme serait âgé de la soixantaine, porterait une barbe blanche, un bonnet noir et parlerait avec un accent. Le parquet précise toutefois qu’aucun suspect n’a encore été identifié et appelle à la prudence. "Je crois qu'il faut être très prudent et ne pas commencer à considérer que toute personne circulant en camionnette blanche pourrait être suspecte dans le cadre de ce dossier", a ajouté Charlotte Fosseur, procureur du roi de division de l’arrondissement de Namur.
Depuis cet événbement, Mathys dort très mal
Cet incident ne serait lié à aucun fait récent. En attendant, Mathys a bien du mal à gérer ses émotions. "Il dort avec nous, il fait des cauchemars, il crie, décrit sa mère. Il ne veut plus rester seul dans une pièce. Hier, il n'est pas allé à l'école. J'espère que lundi, il pourra reprendre les cours".
Le jeune garçon va recevoir un suivi psychologique dès la semaine prochaine. Des contacts ont été pris avec la gendarmerie française, puisque les faits se sont produits près de la frontière. Tout témoin est invité à se manifester auprès de la police locale.