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Le trafic ferroviaire entre Athènes et Thessalonique était perturbé vendredi en raison d'une manifestation d'environ 200 demandeurs d'asile ayant envahi les rails de la principale gare de la capitale grecque pour réclamer l'ouverture de la frontière greco-macédonienne.
"Saloniki (Thessalonique ndrl)", "Germany!", scandaient les manifestants, dont certains ont installé des tentes sur le quai de la gare, selon un journaliste de l'AFP.
Ils protestent contre la procédure "très lente" de l'octroi de l'asile en Grèce et des mauvaises conditions de vie dans les camps à travers le pays.
Aucun train ne pouvait quitter la gare d'Athènes alors que la police tentait de persuader les manifestants de quitter les lieux.
Cette manifestation est "un message pour l'Europe qui doit comprendre que la question (migratoire) demande une solution européenne", a expliqué aux médias Miltiadis Klapas, secrétaire général au ministère de la Politique migratoire, qui s'est rendu sur place.
Le blocage intervient au lendemain d'échauffourées entre policiers et demandeurs d'asile devant le camp de Diavata (nord de la Grèce), situé à 100km du poste frontalier greco-macédonien d'Idomeni.
Plusieurs centaines de migrants, arrivés de plusieurs régions de Grèce, se sont rassemblés à Diavata ces derniers jours pour réclamer l'ouverture du poste-frontalier d'Idomeni.
"Les migrants ont commencé à arriver à Diavata après des rumeurs et +fake news+ circulés aux réseaux sociaux, les appelant à venir dans le nord de la Grèce pour faire pression et réclamer l'ouverture de la frontière", a expliqué Nikos Ragos, responsable local de la politique migratoire.
Situé sur la "route des Balkans", Idomeni avait été emprunté par des dizaines de milliers de migrants en 2015 à destination du nord de l'Europe avant sa fermeture à la suite de la signature d'un pacte migratoire UE-Turquie en mars 2016 et du démantèlement d'un camp de fortune où vivaient dans la misère des milliers de personnes.
Près de 70.000 migrants sont actuellement installés en Grèce, dont 15.000 entassés dans des camps disséminés sur des îles de la mer Egée.
Depuis le début de l'année, la Grèce a repris la première place pour les arrivées illégales en Europe, devant l'Espagne, avec près de 5.500 arrivées en janvier et février, en hausse d'un tiers par rapport au début 2018, selon l'agence européenne de protection des frontières, Frontex.