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Child Focus, la Fondation pour Enfants Disparus et Sexuellement Exploités, lance ce samedi une nouvelle campagne pour sensibiliser le grand public à la problématique de la pornographie impliquant des enfants et à l'importance de signaler les images pédopornographiques ou tout autre matériel de ce genre. Le 18 novembre est en effet, depuis 2015, la Journée européenne pour la protection des enfants contre l'exploitation et les abus sexuels.
Depuis le début de l'année, Child Focus, qui sert de "point de contact civil" pour les signalements de matériel pédopornographique, en a déjà reçu pas moins de 1.800. L'organisation y voit un effet de la campagne menée en novembre 2017, qui a permis de mieux faire connaitre sa page stopchildporno.be sur laquelle un formulaire permet de signaler, anonymement si on le souhaite, des photos, vidéos, ou même des conversations jugées potentiellement pédopornographiques, vues sur la Toile.
Un autre point de contact pour le citoyen lambda confronté à des images suspectes est la Police fédérale. Si par le passé tous les signalements parvenus chez Child Focus étaient transmis directement à la police, la Fondation sert depuis l'été 2017 de premier filtre, de telle sorte que police et justice peuvent se concentrer sur leur travail propre: les enquêtes, pour identifier victimes et auteurs d'abus sexuels, et les demandes de retrait du matériel pédopornographique du Web.
"Quatre conseillers de Child Focus analysent les signalements reçus", précise Maryse Rolland, porte-parole de Child Focus, la veille du début de la nouvelle campagne. "Dès que les images (ou autre matériel, NDLR) semblent bien concerner de la pornographie enfantine, on transmet à la Police fédérale, si elles sont hébergées sur des sites belges, ou à nos organisations-soeurs à l'étranger si elles sont hébergées ailleurs".
La résultat est là: depuis début 2018, "une septantaine" de signalements concernant des sites belges ont été transmis pour enquête à la Police fédérale, et plus de 360 à l'étranger. La campagne qui débute samedi consiste en des vidéos aux titres volontairement interpellant ("sweet 3 year old getting wet", entre autres), mais qui se révèlent finalement totalement innocentes, diffusées via les réseaux sociaux.