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(Belga) La radion nationale algérienne a annoncé que son directeur Chabane Lounakel avait quitté ses fonctions jeudi, après une contestation des journalistes contre la "censure" dans la couverture des manifestations populaires.
Les journalistes de la radio avaient dénoncé des "pressions" de leur hiérarchie, qui les a contraints à initialement passer sous silence les manifestations inédites dont l'Algérie est le théâtre depuis le 22 février, puis à en faire état mais en atténuant les mots d'ordre. Il existe 55 chaînes de radio locales et nationales, toutes publiques, en Algérie. Des journalistes ont manifesté plusieurs fois ces dernières semaines pour réclamer le droit de couvrir plus librement les manifestations. M. Lounakel, qui a "fait valoir son droit à la retraite", selon l'agence de presse officielle APS, a été remplacé par une journaliste, Nacera Cherid, qui était auparavant directrice de la radio publique en langue française, Chaîne III, depuis début décembre 2018. Mme Cherid a également occupé le poste de chef de cabinet au ministère de la Communication. "Chacun de vous a une grande responsabilité dans l'encadrement de cette période dans l'histoire du pays", a souligné le ministre de la Communication Hassane Rabehi, appelant à "dépasser tout ce qui peut diviser le peuple". Ce départ fait suite à celui du directeur de la télévision nationale algérienne, Toufik Khelladi, limogé le 25 mars en pleine contestation des journalistes contre la "censure". Depuis, la télévision algérienne couvre les manifestations hedomadaires organisées le vendredi, jour de repos en Algérie, et transmet des images en direct. (Belga)