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Covid-19: sport en salle, soirée au restaurant, Premier ministre cas contact

Les piscines et centres sportifs ont rouvert mercredi, les Français ont profité des restaurants et cafés ouverts jusqu'à 23H00 pour la première fois depuis des mois. Autant de petits plaisirs que le Premier ministre ne pourra goûter: il est cas contact et à l'isolement.

Parce que son épouse a été testée positive au Covid-19, Jean Castex va se placer durant sept jours à l'isolement, "conformément aux règles sanitaires", a annoncé Matignon à l'AFP.

Il avait reçu sa première injection de vaccin AstraZeneca le 19 mars et "a été testé négatif ce soir", ont précisé les services du Premier ministre.

A Rennes, plusieurs milliers de personnes ont occupé les terrasses et cafés du quartier animé de la place des Lices en fin de soirée jusqu'à 23h00, nouvelle heure d'un couvre-feu repoussé de deux heures depuis mercredi.

Surveillés par des policiers qui ont patrouillé pour s'assurer que tous les établissements fermaient, les tenanciers de bars et restaurants avaient commencé à replier leurs chaises et tables vers 22h20.

"C'est très apaisé, les gens se comportent bien, tout est respecté, notamment les tables pour six. Et les règles sont beaucoup plus simples à appliquer. C'est beaucoup plus sûr", estimait Baris, gérant d'un bar de la rue Saint-Michel.

Surnommée "rue de la Soif", celle-ci était vide à 23h05. "On voit que la présence de la police donne des résultats", se félicitait Kais Boubahri, serveur d'un kebab, qui rappelait que l'insécurité la nuit était "un grand problème dans cette rue".

- Escalade et muscu -

Dans le quartier Bastille à Paris, une douzaine de policiers du commissariat du 11e arrondissement dirigée par la commissaire Justine Mangion ont lancé juste avant 23h00 leur opération de contrôle de respect de couvre-feu, avec pour mot d'ordre "pédagogie", selon elle.

"On ne veut pas prendre les gens en traître", même si "les opérations de contrôle du couvre-feu sont systématiques et d'autant plus les premiers jours" après un changement de règle, ajoutait la policière.

"Des équipes sont passées auprès des restaurateurs dans l'après-midi pour faire de la pédagogie". Et les forces de l'ordre tablaient sur une bonne collaboration des restaurateurs car "le premier policier c'est le gérant de l'établissement", soulignait Justine Mangion.

Pendant la journée, les sportifs s'en sont donné à coeur joie. Auparavant, "je ne me levais pas avant 10h00 mais là, à 6h30 j'étais debout, la natation, c'est ma drogue", explique Bertrand Compin, 73 ans, qui sort, palmes sous le bras, d'une piscine de Strasbourg.

Parcs d'attraction et zoos, centres de thalasso et casinos participent aussi à la vague des réouvertures, tout comme les salons professionnels. Les pèlerinages sont en phase de reprise à Lourdes et les cérémonies dans les lieux de culte voient leur jauge augmenter à une place sur deux.

Mercredi, la capacité d'accueil des cinémas, musées, théâtres est montée à deux tiers contre un seul tiers le 19 mai. Même chose pour les salles des fêtes ou chapiteaux.

Jauge des deux tiers et maximum de 5.000 spectateurs s'appliqueront aussi aux festivals, autorisés en configuration assise et en plein air, tout comme les compétitions sportives: matchs de football et tournoi de Roland-Garros.

Il faudra attendre le 30 juin pour la fin du couvre-feu et des jauges dans les établissements accueillant du public. Les festivals conserveront une limite de 4 m2 par festivalier et le pass sanitaire (tests ou certificat de vaccination) au-delà des 1.000 spectateurs.

- Décrue des hospitalisations -

Les discothèques, qui pourraient rouvrir vers le 2 juillet selon l'un des syndicats du secteur, verront leur situation réexaminée le 21 juin, jour de la Fête de la musique qui devra se passer des concerts d'amateurs au coin de la rue ou au café. Et le Syndicat des musiques actuelles a lancé un appel pour autoriser les concerts debout, au lieu des 4 m2 par spectateur assis.

Tous ces allègements sont permis du fait d'une "évolution très favorable" de l'épidémie, y compris dans le Sud-Ouest où "on a repris une dynamique à la baisse" après des signaux d'alerte la semaine passée, s'est réjoui le ministre de la Santé Olivier Véran.

Celui-ci a souligné la réduction accélérée des contaminations, en baisse de près de 40% "d'une semaine à l'autre", avec environ "6.000 cas diagnostiqués" au quotidien (quelque 5.500 annoncés mercredi). A comparer au rythme soutenu des nouvelles contaminations qui avaient dépassé les 35.000 le 1er avril.

"C'est une bonne nouvelle, nous le devons notamment à la vaccination", a souligné le ministre.

Dans les hôpitaux, la pression est redescendue à des niveaux qui n'avaient plus été vus depuis octobre. Le nombre de personnes hospitalisées en raison du Covid-19 a chuté de près de moitié en un mois, à 13.526, et en services de soins critiques de plus de moitié, à 2.326.

L'objectif de 30 millions de primo-vaccinés (57% de la population adulte) devrait être atteint avant la date butoir du 15 juin, selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. A la date de mercredi, la proportion était à 55,3%.

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