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Le maire de New York a lancé samedi un appel à la mobilisation générale des personnels médicaux, estimant avoir besoin de l'aide de 45.000 professionnels supplémentaires pour affronter le coronavirus qui se propage à toute vitesse dans la mégalopole.
"Médecins, infirmiers, spécialistes de la respiration... à tous ceux qui ne sont pas déjà dans la bataille: nous avons besoin de vous", a lancé l'édile démocrate, Bill de Blasio dans une vidéo mise en ligne sur son compte Twitter.
"Nous avons besoin que 45.000 professionnels de santé rallient la lutte en avril et mai pour pouvoir nous en sortir", a-t-il ajouté, en appelant ses administrés à se préparer à deux mois "durs".
La veille au soir, la ville a envoyé un message d'alerte sur les téléphones des New-Yorkais pour appeler tous les professionnels de la santé à se porter volontaire sur un site internet dédié à la lutte contre le nouveau coronavirus.
Plus de 57.000 cas ont été recensés dans la ville, qui déplore déjà la mort de plus de 1.800 personnes, dont 305 pour la seule journée de vendredi.
Plus largement, l'Etat de New York est le nouvel épicentre de la pandémie, avec plus de 113.000 contaminations recensées, quasi autant qu'en Italie ou en Espagne, les pays où les pertes humaines sont les plus lourdes.
Pour éviter de tels drames, les autorités new yorkaises sont engagées dans une course contre la montre pour renforcer la capacité des structures médicales à faire face à l'afflux de malades.
Des hôpitaux de campagne ont ainsi été érigés dans un centre de conférences à Manhattan ou à Central Park et un navire-hôpital militaire avec un millier de lits a accosté dans le port de New York.
Mais selon Bill de Blasio et le gouverneur de l'Etat Andrew Cuomo, les hôpitaux risquent de manquer de personnels mais aussi de respirateurs pour soigner les patients les plus atteints.
Bill de Blasio estime qu'il faudrait 2.500 à 3.000 respirateurs supplémentaires dans sa ville, rien que pour la semaine à venir. Andrew Cuomo a signé vendredi un décret pour réquisitionner les appareils détenus dans des structures privées, afin de les mettre à disposition des hôpitaux publics.