Partager:
(Belga) Depuis le début de la crise sanitaire, les médecins généralistes prescrivent sensiblement moins d'antibiotiques. C'est ce qui ressort d'une étude de l'Université d'Anvers (UAntwerp) basée sur des données de fichiers anonymes de médecins généralistes de garde. Les médecins ont constaté une augmentation du nombre de patients souffrant de troubles psychologiques.
Selon l'étude, la diminution du nombre d'antibiotiques prescrits est principalement perceptible pour ce qui est des médicaments contre les infections respiratoires, et non, par exemple, pour ceux contre les infections urinaires. Entre la première et la deuxième vague de la pandémie en 2020, il y a également eu une augmentation temporaire. "Nous pouvons en conclure que les mesures visant à réduire la circulation du virus ont également une influence positive sur l'utilisation des antibiotiques", déclare le Dr Stefan Morreel (UAntwerp). "Si on garde de bonnes habitudes --une bonne hygiène des mains, une bonne gestion de la toux, le fait rester à la maison et de limiter les contacts quand on est malade-, cela peut avoir un effet durable sur l'utilisation des antibiotiques et donc aussi sur la résistance aux antibiotiques qui restent alors disponibles pour les patients qui en ont vraiment besoin". La demande de soins pour les plaintes psychologiques a par contre augmenté, en particulier pour l'anxiété. "Pendant la première vague, elle avait doublé mais même après cela, la demande est restée plus importante qu'avant le début de la pandémie", explique le Dr Morreel. "Ces consultations supplémentaires se déroulaient généralement par téléphone. Même si la charge de travail, notamment administrative, reste plus élevée en cette période de crise sanitaire, les médecins généralistes consacrent encore du temps aux patients souffrant de problèmes mentaux. Il reste crucial de rechercher la bonne aide en temps utile." (Belga)