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Coronavirus en Belgique: Elio Di Rupo détaille ce qui sera tranché cet après-midi au Conseil national de sécurité

Le Conseil National de Sécurité a entamé sa réunion à 14h30 pour évaluer les mesures de confinement et de distanciation sociale en vigueur en vue de freiner la propagation de la pandémie de coronavirus (Covid-19). Le dispositif devrait être prolongé. Pour Elio Di Rupo, le ministre-président de la Région wallonne, il n'est pas encore question de parler de déconfinement. "Nous allons d'abord écouter les scientifiques. Quand ils nous auront expliqué la situation, nous prendrons des décisions. Mais il y a des choses évidentes que les médias disent. On voit par exemple que dans les hôpitaux, en soins intensifs, il y a toujours plus de 1200 personnes. C'est vraiment très limite. Donc, je ne vois pas comment on va déconfiner. Donc il faudra prolonger. De quelle manière ? Comment ? Ça, nous en discuterons tout à l'heure".

Va-t-on se calquer sur le modèle français, où il est question d'un confinement jusqu'au 11 mai ? "La France a ses réalités, la Belgique a ses réalités avec ses propres comités. Nous, nous avons plusieurs comités de scientifiques. Attendons de voir ce qu'ils nous disent, et sur base des rapports, nous prendrons une décision".

Les mesures seront-elles resserrées ? Il est vraisemblablement plus question de prolonger les mesures que de les durcir, selon les propos tenus par Elio Di Rupo. "D'abord il faut saluer nos concitoyens qui dans la toute grande majorité, respectent les mesures de confinement et les mesures de distanciation. On doit saluer la solidarité et féliciter nos concitoyens. Mais je pense que tant qu'on ne trouvera pas un médicament ou un vaccin, ça risque de durer. Et donc on va devoir, chacun d'entre nous, s'habituer à se virus, et fonctionner de manière telle qu'on ne soit pas contaminé et qu'on ne contamine pas d'autres personnes. Donc il y aura certainement dans les semaines qui viennent, des manières d'être. Mais pour le moment, ce qu'on demandera vraisemblablement tout à l'heure, c'est, de grâce, respecter les consignes, pas de rassemblements de personnes, gardez les distances, lavez-vous les mains très fréquemment. Ce sont les dispositions qui seront certainement rappelées".

Il serait toutefois question d'alléger certaines mesures pour certains types de commerces. "C'est quelque chose qui sera discuté, sur base de l'avis des scientifiques. Mais nous écouterons d'abord ce qu'ils disent".

Concernant les grands festivals de l'été, une décision devrait être prise aujourd'hui. "C'est l'une des décisions que l'on va devoir prendre, savoir si l'on maintient ou pas. A mon avis, et ce n'est que mon avis modeste, aujourd'hui, ce que les scientifiques disent, c'est qu'il faut à tout prix éviter que tout le monde se retrouve au même endroit, qu'on garde des distances. Nous sommes presque en été, le mois de mai c'est demain, puis c'est juin. Est-ce qu'il y aura une réduction de la propagation du virus d'ici l'été, qui permettrait aux gens de se rassembler, ça m'étonnerait. Donc vraisemblablement, nous serons amenés à prendre une décision claire, et je crois que c'est dans l'intérêt de tout le monde, et notamment des organisateurs de festivals, de grandes fêtes, et cætera. J'ai comme le sentiment que les rassemblements de plusieurs dizaines de personnes resteront durant pas mal de temps interdits".

Pour ce qui est d'un hypothétique prochain retour à l'école, les décisions ne devraient pas être prises aujourd'hui. "Là, pour le moment, il y a eu des hypothèses, mais on ne va pas en parler. Aujourd'hui, nous discutons du prolongement et de ce que nous allons faire. Il faut écouter ce que disent les enseignants, les parents, les organisations syndicales. On n'y est pas du tout. Ce n'est pas une question qui sera discutée aujourd'hui.

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