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Selon le bulletin épidémiologique transmis ce mardi 7 avril, 241 décès ont été comptabilisés entre le 1er avril et le 4 avril inclus dans les maisons de repos en Flandre. "Un total de 2 035 décès ont été rapportés dont 162 décès rapportés ces dernières 24h, détaille le rapport quotidien de ce 7 avril, et 241 décès entre le 1er avril et le 4 avril inclus récupérés rétrospectivement."
Il s'agit de décès de patients confirmés (après tests de laboratoires) ou suspects de COVID-19. L'âge et le sexe de ces décès ne sont actuellement pas encore connus.
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Il peut y avoir un délai de quelques jours entre le décès et le moment où le médecin notifie le décès aux autorités régionales
Ces chiffres ne prennent pas en compte le nombre de décès intervenus avant le 1er avril en maisons de repos. Des corrections doivent encore être apportées.
Désormais, les chiffres des décès en maisons de repos en Flandre seront systématiquement ajoutés, mais avec un délai de 2 jours. Les chiffres concernant les maisons de repos en Wallonie et à Bruxelles étaient déjà inclus dans les rapports quotidiens précédents.
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La raison de ce délai dans le calcul des décès est expliquée par le rapport : "Ce nombre de décès ne correspond pas au nombre de nouveaux décès survenus la veille uniquement car la collecte de données est clôturée en milieu de journée. De plus, il peut y avoir un délai de quelques jours entre le décès et le moment où le médecin notifie le décès aux autorités régionales. Pour cette raison, il peut y avoir des décès notifiés dans les dernières 24 heures dont la date de décès remonte à plus d'une semaine."
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Yves Van Laethem, infeciologue au CHU Saint-Pierre, est également venu apporter son éclairage sur cette question dans le RTL INFO 13H: "On sait que les maisons de repos sont un endroit extrêmement fragile dans laquelle la mortalité peut être importante avec ce virus. D'autre part, il est clair que le rapport de ces cas aux autorités ont un peu traîné dans certaines structures de maisons de repos flamandes. On avait déjà eu un problème de ce style-là à un moment, où on avait eu une nonantaine de décès qui avaient été comptabilisés sur plusieurs jours et qui étaient arrivés tout d'un coup plusieurs jours en retard", explique-t-il.
Ces personnes-là ne sont pas diagnostiquées à proprement parler. "Ce sont des personnes qui ne sont pas testées, parce que la plupart du temps, ce sont des gens qui se sont dégradés à bas bruit, en quelques jours, probablement avec un peu de température, des problèmes respiratoires, et qui sont peut-être décédées alors qu'on avait peu de tests, et pour différentes raisons il n'était pas adéquat d'aller plus loin dans l'évolution d'une pathologie qui était déjà extrêmement lourde, et qui in fine, ne pouvait être que du coronavirus, puisque tout laisse penser que c'était lui qui était en cause".
Les maisons de repos sont particulièrement exposées, mais le virus n'a pas pénétré partout. Ces établissements ont été confinés très vite, cela a été l'une des toutes premières mesures. "Là, il y a deux problèmes, c'est que les parents, les enfants et les petits-enfants ne pouvaient plus venir, et forcément le personnel y est toujours présent, que les moyens qu'on a donnés au personnel pendant longtemps étaient assez limités quant à la protection par rapport aux patients, les masques par exemple. Au niveau des maisons de repos, il n'est pas toujours facile de confiner les personnes qui ont parfois des troubles neurologiques, par exemple, qui sont présents dans des réfectoires, et qu'il y a probablement des choses à revoir au niveau de l'infection actuellement".