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Les communes doivent aider et soutenir leurs commerçants, leurs écoles, et leurs centres culturels. La ville de Charleroi, par exemple, a présenté ce matin son plan de relance post covid.
C’est l’une des armes de la ville pour relancer son économie : les Carol’Or, une monnaie locale. Chaque habitant recevra 20 euros à dépenser dans des magasins et le secteur horeca, pour un total de 4 millions. Tous les établissements de la commune sont invités maintenant à rejoindre ce système.
"On a tous souffert et on continue à souffrir aussi de ces pertes. Cela permet d’avoir un œil nouveau vers le futur et de justement avoir cette aide et de relancer les commerces", explique Nicolas Gea, commerçant indépendant.
"On pourra (se) faire plaisir"
Dans les rues de la ville ce matin, les Carolos étaient plutôt satisfaits par l’idée de ce chèque à dépenser. "C’est très bien, on pourra se faire plaisir et faire plaisir aux commerçants de Charleroi, je pense qu’ils en ont besoin", réagit une dame. Un autre citoyen pointe : "C’est une bonne chose, un bon début mais il faudrait peut-être aider un peu plus les commerçants".
Au total, 10 millions d’euros seront consacrés au plan de relance : 4 millions de subsides pour l’horeca, des exonérations de taxes pendant deux ans, du soutien au secteur associatif et le doublement des chèques sport. Alors comment financer de telles mesures quand on est déjà dans le rouge ?
"Le ministre des Pouvoir locaux nous permet d’emprunter 10 millions d’euros sur 30 ans et comme les taux d’intérêt sont extrêmement bas, c’est vraiment très limité comme charges sur un an et ça nous permet vraiment d’investir massivement pour aider tous les Carolos", explique le bourgmestre de Charleroi, Paul Magnette.
Les communes vont emprunter massivement
Il y a quelques jours, la ville de Mons avait présenté un plan de 8 millions d’euros pour sauver ses commerces et l’horeca. Une majorité de villes et communes wallonnes semblent actuellement mettre au point leur système de relance, en profitant d’un accord pour des prêts à titre privé et dans un contexte précis.
"Les communes pourront présenter un déficit de 3% en 2020 et 5% en 2021 pour couvrir les coûts du covid-19", a également annoncé le ministère wallon de la Ville.
Pour se relancer, les communes ont reçu le feu vert wallon pour un emprunt massif de 100 euros maximum, par habitant.